Comment fêter ses 3 ans ? En créant un festival et monter un chapiteau sur la place de la grand font, en plein centre de la ville de Joyeuse (07). Ces 3 jours d’anniversaire permettent aussi au Kaz Kabar (qui est est avant tout une salle coopérative d’intérêt collectif proposant toute l’année des concerts et spectacles) de consolider sa position en Ardèche Sud.
La première soirée (vendredi) se tenait dans les locaux de Kaz Kabar, avec une soirée Dub Master Clash, malheureusement, nous n’avons pas pu nous y rendre.
En ce samedi soir, c’est donc sous le chapiteau que nous avons pu découvrir l’ambiance particulière du festival. C’est en lein cœur de la ville, sur la place du marché, que la température du public a pu être prise.
La fête a démarré sous des airs de jazz manouche avec Marian Badoï Trio, des musiciens surdoués au service d’un projet fort et original. Car trop souvent aujourd’hui, on peine à retrouver la richesse de la musique de Django Reinhardt dans celles jouées par certains groupes de « Jazz Manouche ». D’autant plus que généralement, il n’y a nulle trace de l’âme tzigane qui était celle de Django. Marian lui, a gardé son âme : cet accordéoniste virtuose reste profondément attaché à ses racines roumaines. Le Marian Badoi Trio s’adresse à tous ceux qui aiment une musique tour à tour joyeuse et grave, profonde, et sans concession.
Entre chaque concert, La Batucada BamaHIA est venue mettre le feu. Cette troupe de joueurs de percussions brésiliennes du Sud Ardèche (Payzac/Les Vans) -qui n’en sont pas à leur première venue à Kaz Kabar- a ambiancé le festival avec leurs rythmes endiablés.
Sages Comme Des Sauvages, c’est d’abord Ava Carrère et Ismaël Colombani, un duo franco-américano-gréco-cor
Décalés et fantasques, avec leurs plumes et leurs visages peinturlurés de rouge, ils nous offrent un vrai moment de poésie.
Le moment tant attendu par de nombreux festivaliers, venus en famille ou entre amis, est HK . L’artiste revient, en solo, avec un nouveau projet tout beau tout neuf ! Ce spectacle restera à l’évidence très engagé, diffusant sur un écran des images et des vidéos de notre planète en souffrance, entre la bêtise des uns et la cupidité malsaine de convoitise des richesses de la Terre Mère. Toujours poétique mais beaucoup plus personnel, bien connu pour son dynamisme et son énergie, HK ne décevra pas son public.
Pour finir cette soirée, c’est La Cafetera Roja, un groupe européen formé de six musiciens venus de France, d’Autriche et d’Espagne, qui enfoncera le clou. Trois nationalités, quatre langues, un son et une énergie détonante : La Cafetera Roja est un groupe « live » ancré dans son époque, un trait d’union entre trip hop, hip hop et musique latine. Loin des clichés, le groupe mélange les cultures musicales, où chaque musicien intègre son univers artistique pour trouver le compromis parfait entre les origines indé, pop et hip-hop de chacun, donnant ainsi au projet toute sa singularité. Nous vous avions parlé de leur nouvel album il y quelques semaines entre nos murs.
Nous n’avons d’ailleurs pas hésité non plus à goûter aux très bonnes bières locales et artisanales de la Brasserie l’Helvii, la Brasserie JAVA et l’Ale’Ouët, proposées au bar du festival. Il faut bien se réhydrater entre deux groupes… Bien entendu, il n’a pas fait que boire, le kébab végé a su ce soir-là le sustenter.
Nous reviendrons lundi sur la soirée du dimanche.