Entre Paris et Medellin, la franco-colombienne Ëda Diaz invite au rêve entre sons électroniques et musiques traditionnelles. Un premier album réussi à découvrir absolument.
La chanteuse et contrebassiste Ëda Diaz vit de part et d’autre de l’Atlantique, cultivant à la fois la chaleur envoutante de la Colombie et les expérimentations électroniques avant-gardistes. La musique d’Ëda Diaz est en effet un objet inclassable, tout autant organique que fantasque, une véritable ode à la fête.
Dans son premier album, « Suave Bruta« , sorti début février sur le label Airfono, l’artiste nous dévoile au travers de 11 titres, les différentes parties de son identité complexe. Son titre n’est d’ailleurs pas anodin est fait directement référence à l’un des succès du musicien de salsa Joe Arroyo.
Si la musique d’Ëda Diaz s’appuie sur les rythmes emblématiques du continent sud-américain (valletano, Bullerengue, etc.), elle s’enrichit des sons produits par sa contrebasse modifiée et d’une collection de samples de l’artiste (chants d’oiseaux, ambiances de rue, instruments traditionnels). Par ailleurs, de grandes figures de la musique colombienne tel que Rafael Escalona viennent compléter la proposition.
Ëda Diaz nous parle d’amour, de filiation, de mort, de lumière ou de notre drôle de vie moderne. Avec ce disque, l’artiste convie à la fois la joie, le spleen ou la contemplation au travers d’une musique inventive et obsédante.
C’est tout un monde dans lequel nous vous invitons à vous perdre, en vous laissant porter par l’inventivité de cette artiste atypique et attachante.