Face à ses récentes difficultés rencontrées et surtout dans l’obligation de considérer les mutations actuelles du paysage de la production musicale, le label lyonnais Jarring Effects a décidé de prendre les devants : en pleine turbulence il y a encore quelques mois -le menaçant même jusqu’à sa propre existence-, JE a décidé de prendre son destin en main. En effet, Jarring Effects tombe le masque et franchit le pas avec JFX Lab, son nouveau Net Label qui a vu le jour en novembre dernier.
Même s’il a choisi de rester dans la veine artistique de ces dernières années (musiques électroniques, dub, hip hop…), Jarring Effects souhaite évoluer. A deux doigts de disparaître en 2012, les responsables de Jarring Effects ont pris le recul nécessaire pour se poser les bonnes questions. En 2013/2014, là où les mutations économiques et culturelles sont, on l’espère, au sommet de leurs complications, les acteurs sont obligés de s’adapter, revoir ses stratégies. Les anciens modèles de fonctionnement, dépassés et trop coûteux, n’ont guère laissé la part au doute pour Jarring Effect : les nouvelles cartes imposent à la fois de garder la même notoriété auprès de leurs habitués mais aussi d’évoluer. Pas le choix, ou c’est la mort assurée.
Dans cette nouvelle « vie » de Jarring Effects, ce dernier conserve ainsi son label physique avec son traditionnel catalogue d’artistes reconnus (High Tone, Kaly Live Dub, Ez3kiel, L’Oeuf Raide, Filastine, Brain Damage, Metastaz, Ben Sharpa, Oddateee et bien d’autres) mais à présent une nouvelle facette apparaît : le JFX Lab, un Net Label, autrement dit un label essentiellement tourné vers les sorties digitales et numériques.
La logique est simple : tout d’abord, elle vise à s’ouvrir à d’autres styles que ceux en vedette sur le label physique, afin de donner davantage de richesse au panel d’artistes gravitant autour du label, mais pas seulement. A l’heure où les coûts de production et de réalisation s’envolent, JFX Lab va également permettre à de jeunes artistes d’être labellisés, certes de manière digitale, leur permettant de mettre un premier pied dans le monde musical. Engendrant moins de coût par son format digital pour l’artiste mais aussi pour le friand de son (moins de 5€), le JFX Lab va proposer à hauteur de deux sorties par mois, des maxis et des EPs de 4 titres.
Changement aussi de stratégie à propos de la communication qui, elle aussi, est également revue : c’est majoritairement sur la Toile que la promotion de ses artistes s’effectuera : réseaux sociaux, médias web et partenaires se posent en pilier de la nouvelle communication. Une communication où, à l’heure de la nouvelle mine d’or que renferme internet, active de nouveaux leviers à tisser.
Après s’être donc essentiellement cantonnée au dub lors de ses premières années d’existence puis à l’electro et au hip hop, la structure lyonnaise évolue et s’élargit à la pop, la house et le trap. Souhaitant toujours rester en marge de la culture de masse, JFX Lab garde les même valeurs que le label physique. Il soutiendra, lui aussi, les artistes et projets tout en les accompagnant. Par exemple ce mois-ci, les deux nouveautés sont Jean du Voyage (electro/house/hip hop) et Pethrol (electro/pop/cold wave). A noter que tous les artistes du JFX Lab sont disponibles en écoute sur Spotify, Deezer, iTunes et surtout CD1D (le seul rémunérer honnêtement les artistes).
Une mutation souhaitée et indispensable pour Jarring Effects tant il paraît impensable de les voir disparaître du circuit indé.
Plus d’infos sur www.jfxlab.net, sur Facebook mais aussi dans leur armoire à sons sur Soundcloud.