Pierre de Maere + Zaho de Sagazan aux Nuits d’Istres (Istres, 13) 09.07

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Si la team du Musicodrome avait déjà eu l’occasion de découvrir Zaho de Sagazan sur scène, ce n’était pas encore mon cas. Chose enfin réalisée avec en prime, le jeune phénomène Pierre de Maere qui assurait sa première partie dans l’enceinte du Pavillon de Grignan à Istres.

Comme l’an dernier, nous retrouvons le chouette écrin du Pavillon de Grignan pour une soirée 100 % jeunes pépites. Le premier est belge, longiligne et androgyne, et se nomme Pierre de Maere. Son premier album Regarde-moi est sorti en 2023 et ce dernier s’est distingué avec son titre Un jour, je marierai un ange.

Après une arrivée ratée sur scène due à un problème de son, Pierre de Maere revient avec encore plus d’enthousiasme pour un show énergique. Hormis le titre indiqué plus haut, nous ne connaissions pas le répertoire de l’artiste. C’était donc une découverte totale. Le chanteur est attachant, n’hésitant pas à faire de nombreux aller-retours dans le public tout au long de son set ou à se hisser sur les différents modules du décor. La scénographie est très sobre, tout en blanc et trois musiciens l’accompagnent (deux claviers et une batterie). Nous aurions aimé vous montrer tout ça mais la prod de l’artiste ne nous a autorisés à ne diffuser qu’une seule image du concert. Idem pour Zaho de Sagazan avec seulement trois images autorisées. Mon comparse Olivier avait eu plus de chance à Paloma en octobre dernier !

Nous en resterons donc là.

La suite, c’est déjà l’installation scénique de Zaho de Sagazan. S’il y a bien une chose que mes camarades ne m’avaient pas indiqué, c’était la présence de 4 musiciens avec deux synthétiseurs modulaires, des claviers, des percussions et bien entendu… un piano !

Si on entend bien les sonorités électroniques dans son premier album La symphonie des éclairs, je ne m’attendais pas à un tel déchainement technoïde au cours du show. Le ton est donné d’entrée avec le titre Aspiration. On sent tout de suite qu’un concert assis n’est pas adapté aux projets de la demoiselle.

La suite nous donne raison avec Le dernier des voyages ou Mon inconnu, habilement orchestrés en nappes subtiles et rythmes organiques. Zaho de Sagazan rejoint ensuite son piano fétiche pour Dis-moi que tu m’aimes, dans un bel écrin clair obscur.

A l’image de Pierre de Maere qui l’a précédée, Zaho de Sagazan n’hésite pas se plonger dans le public pour communier avec ce dernier. Je ne m’attendais pas à ça et suis très agréablement surpris par cette attitude et cet échange permanent avec son auditoire. La chanteuse prend régulièrement la parole pour nous parler d’amour, son sujet de prédilection depuis toujours.

Nous retiendrons d’ailleurs ces quelques mots qui résument assez bien la chanteuse : « Être sensible, c’est être vivant et nous ne sommes jamais assez vivants ».

La suite est un raz-de-marée électronique digne d’une soirée en club avec un seul mot d’ordre : se lâcher et arrêter de se regarder le nombril ! Avec Ne te regarde pas et Dansez, l’injonction à la fête est sans équivoque. Cette énergie communicative envahit petit à petit les gradins qui répondent favorablement à l’invitation.

Le show se termine sur un reprise réussie de Modern love de David Bowie.

Seule petite frustration, la durée du set qui manque de quelques titres afin de pouvoir prolonger le plaisir plus longtemps. Sinon, rien à redire, toutes les belles choses que l’on raconte sur cette artiste sont vérifiées sur scène. Vous aurez d’ailleurs l’occasion de la retrouver dans le Sud pour au moins trois dates : le 15/11 au Dôme (Marseille), le 16/11 au Zénith de Montpellier et le 17/11 au Bikini (Toulouse). Il serait dommage de s’en priver !

Crédits photos : Olivier Scher

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