Mais que se passe-t-il donc dans le département de l’Hérault en ce moment ? Si le temps est à la tempête, en serait-il de même pour la culture héraultaise ?
Les temps sont durs pour les acteurs culturels héraultais en ce moment et plus particulièrement pour ceux des arts vivants. En effet, après l’arrêt des résidences de création du Théâtre d’Ô puis du dispositif d’accompagnement des musiciens 34 tours, voici qu’un nouveau coup de froid est tombé sur les acteurs culturels avec l’arrêt annoncé du dispositif HMS pour Hérault Matériel Scénique.
HMS, c’est un service de prêt de matériel scénique (lumière, son, etc.) à destination des associations sous la forme d’une subvention en nature que chaque structure déclare comme telle dans son budget. Cette initiative, soutenue par le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER), a permis l’émergence de très nombreux événements culturels sur le territoire héraultais. A titre d’exemple ce sont près de 400 événements qui ont bénéficié du dispositif en 2022 ce qui représente tout de même 500 000 spectateurs.
Après une première annonce de l’arrêt du dispositif à partir du mois d’avril (sans information préalable aux acteurs concernés), la date de fermeture a été repoussée au 1er octobre. En outre, il a été indiqué sur la page d’accueil du site HMS, un article de Loi de 2006 – L 2222-7 du CGPPP (Code Général de la Propriété des Personnes Publiques) – précisant l’illégalité de ce service de prêt (qui existe pourtant depuis plus de 15 ans). Or, le prêt de matériel par une collectivité sous la forme d’une subvention en nature est tout à fait légal comme on peut le trouver dans le guide d’usage de la subvention édité par le Ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse.
Se considérant fortement impactées par cette décision unilatérale, de nombreuses structures associatives se sont constituées en collectif – sauvons HMS – et ont lancé une pétition (que nous vous invitons à signer) à destination du Président du département de l’Hérault. A ce jour, le département refuse de rencontrer le collectif.
Et pour finir, nous avons appris vendredi soir, avant le concert de Kolinga au Chai du Terral, que le contrat de son directeur artistique n’était pas renouvelé par le maire de Saint-Jean-de-Vedas. Des discours alarmistes sur une possible disparition de ce lieu ont été tenus et un fort soutien des acteurs culturels à Yan Arondel-Boyé, directeur artistique, s’est matérialisé sous la forme d’un concert improvisé (cf. ci-dessous).
Nous espérons qu’un dialogue pourra s’ouvrir avec le département de l’Hérault car il serait triste de voir disparaître les multiples initiatives qui permettent à de nombreuses formations d’émerger dans un contexte toujours plus difficile pour les petites structures associatives face aux géants de la Culture !