A peine remis d’une première soirée qui nous a régalés, retour sur la plage de la Romaniquette pour la fin de la Guinguette Sonore 2023.
Si la musique est au centre du festival, une exposition a retenu notre attention (et nos sens) sur le site du festival. Il s’agit du projet éclipse de l’une porté par l’association Les oreilles en face des trous, également aux commandes de la Guinguette sonore. Le projet est simple : mettre en lumière les femmes dans les musiques actuelles. C’est donc armés d’une tablette que nous scannons une grande fresque à la recherche de 8 femmes perdues au milieu de dizaines d’hommes. Une fois trouvées nous accédons à une courte interview dans laquelle elles racontent leur parcours.
Saluons ce projet original qui trouverait bien sa place dans nombre de salles de musiques actuelles !
Place à la scène avec un de nos coups de cœur du week-end, à savoir les arlésiens de Neurotic strangers. Ce jeune groupe de rock progressif maitrise déjà pas mal son sujet. La voix d’Arthur Kamoun nous évoque à la fois les univers de Radiohead et Sigur Rós. Le set est maitrisé et planant. Nous sommes happés par la proposition et nous projetons déjà sur leur prochaine date en première partie de Meule le 1er décembre à Paloma.
C’est le quatuor lyonnais Send Me Love Letters qui prend la suite. Formé en 2020, le groupe propose un rock très influencé par la scène britannique. Si le propos est centré sur l’amour (de soi, des autres), la formule est à la fois énergique et douce comme des baisers. Si l’heure est aux relations « jetables », nous n’en ferons rien avec Send Me Love Letters que nous aurons plaisir à retrouver sur d’autres scènes.
Comme hier soir, une coupure électrique vient stopper le groupe dans son élan. Pas de problèmes pour eux qui assurent une version acoustique de l’un de leur titre au pied de la scène. Un très beau moment vécu à la lumière des téléphones portables.
Les filles sont encore à l’honneur avec le trio MADAM que nous suivons de près et que nous sommes ravis de pouvoir enfin découvrir sur scène. Et nous ne sommes pas déçus ! Quelle énergie et quelle puissance ! Le trio retourne le public en quelques riffs.
On ne va pas se mentir, avec ses morceaux de moins de 3 minutes, le trio ne laisse aucune seconde pour respirer et on se retrouve immédiatement happés par le rythme qu’il nous impose. Et ce n’est que du plaisir pendant toute la durée du set qu’on aurait aimé voir durer encore plus longtemps.
Merci MADAM pour ce moment passé avec vous !
A peine le temps de nous remettre de cette déferlante toulousaine que nous partons du côté de Hossegor pour retrouver le groupe This Will Destroy Your Ears. Un drôle de nom pour un trio tout aussi étonnant qui propose un son indie-rock original bourré d’effets.
Armés d’un album Everybody knows Mickey sorti en novembre dernier, This Will Destroy Your Ears nous donne à découvrir un projet à la fois dansant et plein de finesse. Un groupe à découvrir.
La nuit étant bien avancée et le fraicheur nous envahissant doucement, nous attendions avec impatience le phénomène barcelonais Pinpilinpussies. Le duo, formé de Raquel et Ane, va droit à l’essentiel. Les deux musiciennes échangent régulièrement leurs places passant de la guitare à la batterie et vice-versa.
C’est garage et punk, c’est vivant et communicatif. Tout ce qu’on aime ! Et une belle idée de clôture pour la Guinguette sixième édition.
Que retenir de ces deux jours ?
Tout d’abord un excellent état d’esprit qui reflète bien les très belles énergies que l’on retrouve rassemblées ici le temps d’un week-end au bord de l’étang de Berre. La Guinguette sonore devient notre moment incontournable de la fin d’été, juste avant la reprise et nous ne sommes jamais déçus par la qualité de la programmation proposée chaque année.
Encore bravo à eux et au plaisir pour la prochaine édition !
Crédits photos : Olivier Scher