Un an après l’avoir découvert sur scène à la Magnifique Society, c’est à Montpellier que nous retrouvons Aime Simone qui vient y défendre son nouvel album.
Pour une fois nous arrivons à l’heure au Rockstore, particulièrement bien rempli ce soir. Ceci nous permet de profiter de la première partie Blasé, un musicien que l’on retrouve dans l’ombre de très nombreux artistes (DJ Pone, Agoria, etc.) et qui a décidé de se lancer dans la lumière. Le dispositif est sobre, un ordinateur et une guitare et les morceaux bien marqués par des productions électro assez minimalistes. Le set est plutôt bien construit même si on sent qu’il doit continuer à se développer sur scène. Un premier EP est attendu d’ici la fin de l’été chez Records Makers.
Aime Simone s’avance ensuite dans une version encore plus minimaliste que lors de notre dernière rencontre. En effet, ce soir, plus aucune action de sa part pour activer sons ou boucles car la musique est entièrement diffusée depuis la table de mixage. C’est un reproche que nous avions déjà émis à l’époque et que nous renouvelons ce soir encore. Pourquoi ne pas proposer un set avec des musiciens ?
Aime Simone a une forte présence et des compositions très accrocheuses. Son dernier album « Oh Glory » en est d’ailleurs la preuve avec des titres ciselés pour la scène. Son titre Shining light avait déjà démontré tout le potentiel de l’artiste lors de sa sortie il y a un an. L’énergie est toujours là, la voix envoutante et le public réceptif. Et parlons-en du public : là où nous nous attendions à trouver un public plutôt jeune et branché, qu’elle ne fut pas notre surprise de découvrir un panel beaucoup plus large et hétéroclite sur lequel nous n’aurions pas parié.
Il y donc dans la musique d’Aime Simone une capacité à rassembler à la fois surprenante et positive. Les mélodies restent en tête ainsi que l’image d’un chanteur charismatique, possédé par ses compositions. Il n’en reste pas moins que la présence d’un ou deux musiciens viendrait combler le côté organique du spectacle.
Crédits photos : Olivier Scher