Du rock et de l’humour pour atteindre le 7ème ciel en ce samedi soir fou !

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Qu’on se le dise, ceux-là nous font toujours passer des bons moments et on espère que ça va durer. Mais que dire de ce samedi exceptionnel dont nous ont gratifié les Fatals Picards ? Un putain de bon concert avec une superbe ambiance. Pour nous, qui les suivons depuis un bon moment déjà, c’était l’occasion de les voir une nouvelle fois. Leurs textes si bien ficelés, leur humour déjanté, leur énergie communicative, leur folie folle… Autant de choses qui, en fait, pour rejoindre nos premiers mots de l’article, nous font toujours passer des bons moments. Petit retour sur cette soirée toulousaine.

Les 4 compères étaient à Toulouse samedi soir pour clôturer 3 jours de folies passés entre Saint-Etienne et Marseille. Tout cela moins d’une semaine après les drames qui ont meurtri toute la France mais aussi le groupe, avec la perte de Nathalie, leur éclairagiste. Forcément marqués par les événements, ils n’en ont pas moins perdu leur fougue sur scène… Jeudi soir à partir de 23h48, voici les retours du concert à Saint-Etienne dans l’excellente salle du Fil, nous citons : « concert énorme, aucun regret » / « ils envoient à blanc franchement » / « ils ont envoyé du paté » / « super supris, c’était mega rock ! » / « encore plus énormes que d’habitude » / « super concert avec Paul au top de sa forme et une fin pleine d’émotion »… Ils nous a donc fallu, à partir de ce moment-là, ronger notre frein jusqu’au samedi soir.

La première partie était assurée par le jeune St Aubin. On doit vous avouer que l’on a été un peu surpris de le voir en première partie des Fatals Picards tant le contraste musical est fort… Un autre style, des textes fleurs bleus et romantiques, avec une boite à rythme en arrière fond qui distille des beats plutôt simples et des sonorités planantes avec une guitare folk enregistrée. Cela dit, cette dernière n’a pas été beaucoup utilisée. Bref, ça a plu ou non au public, mais nous n’avons pas été vraiment emballé. St Aubin a tout de même une très belle voix et un flow slamé/chanté vraiment sympa et prometteur.

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Un Métronum comble pour les Fatals Picards – Crédit photo ; Facebook des Fatals Picards

Il est 21h30, et les Fatals rentrent sur scène, acceuillis en rock-stars, le Métronum s’enflamme ! C’est parti avec un hommage à Yannick, et paf, le jack de Yves se fait la malle… Parfaite occasion pour Paul de commencer à raconter ses premières conneries pour notre plus grand plaisir. 1983 sonne donc le départ dans cette salle pleine pour la soirée. Première chanson et le public entonne les refrains en choeur avec le groupe ! On apprendra par la suite que le Capitole, Nougaro, ZEBDA et même la tolérance sont tout simplement la création de Bernard Lavilliers… Bim, encore l’occasion de chanter avec eux, re-bim quand ils ont voulu voir si il y avait des hippies à Toulouse avec Le retour à la Terre ! Un départ canon, fou, agité, en véritable osmose avec le public. La suite n’en a été que meilleure, intense. Chaque titre résonnait dans la salle et, avec les Fatals Picards, chaque morceau est phare et repris à l’unisson. Dingue et beau.

Ils auront balayé large dans leur discographie. Un à un, ils ont su piocher dans leur chapeau toute une panoplie d’incontournables. Que dire de cette chanson mythique au PCF Les Bourgeois le poing levé ? Enorme. La sécurité de l’emploi ? Réaliste. Mon père était tellement de gauche interprété par ce cher JM Sauvagnargues ? Superbe. C’est l’histoire d’une meuf ? Acérée. Les princes du Parc ? Twistante. Sans Contrefaçon ? Géniale. Boum ? moqueuse, et ça fait vraiment du bien. Et cette fameuse chanson interdite sur cette figure très lucrative… Ah oui Le jour de la mort de Johnny, mais chut faut rien dire, ils l’ont mauvaise…

On a eu droit aussi à l’inévitable L’amour à la française, celle qui les a fait connaître aux yeux de l’Europe et fait d’eux une référence mondiale du rock’n’roll. Ou alors peut être plutôt Punkachien qui nous a permis de pogoter un peu, c’est ça aussi les Fatals Picards un petit esprit punk bien enfoui. Mais doit-on se poser cette éternelle question, y a t-il des Punks au Liechtenstein ? Et que penser de cette chanson haute en couleur qu’est Noir(s) ? Ju-bi-la-toire ! Ça résonne encore, tout comme Le combat ordinaire, chanté par tout le Métronum, qui prend tout son sens en ces périodes floues… Une chanson pleine de vie à l’égal de L’amour à revendre absolument entraînante.

Tout cela parsemé de bonnes vieilles vannes, de folies, de bourbon, de rock brut et efficace, d’énergie… Si les chansons n’ont pas apparu dans l’orde de notre description, c’est parce qu’on en a perdu notre rapport au temps et à l’espace tant le concert était bon et long. Vous l’aurez compris, c’était orgasmique.

Les Fatals Picards ce n’est pas qu’un concert, c’est un spectacle d’humour, ils n’ont rien à envier aux spécialistes du stand-up. C’est une énorme poilade de deux heures, ultra-solide musicalement. Le public était-là, présent, et a vécu ce fabuleux moment. Femmes, enfants, sourds, vieux, jeunes, punks, hippies, tradders, instituteurs, communistes, canards… Les Fatals Picards auront chauffé et comblé cette salle toute acquise, et fort logiquement à leur cause. Ouais, que ce soit à Sainté ou à Toulouse, ils ont envoyé à blanc. Avec un virage absolument plus rock qui leur va comme un gant ! Pour preuve, ils se seront même permis un sacré plaisir en reprenant les mythiques AC/DC pendant quelques instants.

En prenant le métro, on s’imaginait les titres qu’ils auraient également pu jouer pendant la soirée… et là une bonne dizaine d’autres morceaux emblématiques nous venaient à l’esprit… Le concert n’aurait jamais fini. Samedi soir, on a atteint le 7ème ciel. Merci à eux pour être ce qu’ils sont. Merci aux techniciens qui les accompagnent sur la route. Merci au Métronum pour la qualité de leur salle.

Article rédigé par Jackonthemoon

Jack'

Jardins partout, musique tout le temps.
"Une société normalisée est à la fois répressive et rationnelle, mais la rationalité la rend plus normalisée et plus répressive. Dans cette perspective, rationalité, répression, normalisation, seraient indissociable" J.Dreyfus.

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