Quelle surprise de découvrir que le groupe Volo effectuait une tournée des café concerts en ce mois d’Avril. En réalité cela va de pair avec l’état d’esprit des deux frangins Volovitch, simples, disponibles et proches de leur public. L’une de leurs escales était le Lipopette Bar, à Saint Etienne, pour un concert attendu avec impatience !
21 heures pétante, l’heure pour les deux guitaristes, qui ont laissé depuis maintenant 6 ans les célèbres Wriggles pour s’en aller sillonner la France, à 2, de monter à l’étage du Lipopette Bar, ce lieu chaleureux et populaire comme on les aime.
La salle habituellement réservée à des billards, virés pour l’occasion, n’était pas pleine, mais une petite centaine de personnes était debout, les yeux ouverts, et prête à écouter les histoires, les confessions et les peurs de Volo.
Syndrôme, la première chanson résonne, l’ambiance est bonne et chaude. Avant d’entammer la seconde chanson, les frères vont nous demander de nous asseoir à même le sol. Les personnes désireuses de garder leurs fesses intactes ont préféré se coller au fond de la salle, contre le mur, qu’à cela ne tienne, quelle surprise pour les nouveaux arrivants dans la salle de voir deux guitaristes-chanteurs en face d’une foule assise par terre !
Entre deux chansons le groupe nous explique que c’est à Saint Etienne, dans un autre bar, qu’ils ont fait leur première date à deux, il y a 13 ans maintenant, et c’est pourquoi ils ont tenus à revenir à « Sainté » !
Pour en revenir à la musique, les deux hommes enchaînent les chansons l’un après l’autre, cela nous surprend tout autant que l’habilité avec laquelle ils manient les 6 cordes de leurs guitares, un enchantement musical, tout en douceur.
Parmi leurs messages les deux frères délivreront l’amour, avec leurs célèbres « t’es belle« , « c’est toi » ou « tu connais« , mais également l’engagement qu’on leur connait, toutes voiles dehors et à gauche, avec « Le Medef« , « Aucun doute« , entrecoupés de « j’ai retrouvé ma boulette« , on les attendait et ces chansons ne nous ont pas déçu !
En marge de leurs titres connus, les frères Volovitch vont nous offrir quelques nouveautés, toujours aussi agréables à entendre, et avec une écriture à chaque fois très juste et touchante. Le public en redemande encore, une fois la dernière chanson annoncée. Et c’est face à un public maintenant debout que Frédo et Olivier vont entonner leurs deux dernières chansons de la soirée.
On s’étonne qu’avec deux guitares sèches on ne tombe jamais dans la monotonie ou l’ennui, musicalement, philosophiquement et politiquement, le public peut sortir de cette heure et demi de concert avec le sourire et des débats plein la tête, prêts à être débattus sur le seuil du Lipopette Bar, un verre à la main.