Thomas de Pourquery au Rockstore (Montpellier, 34) 23.04

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Après l’annulation de son concert en décembre dernier, le showman est enfin à Montpellier pour une soirée solaire avec cet astre de la pop. Bien entouré sur scène, Thomas de Pourquery est bien décidé à faire monter la température du Rockstore.

Loin de la folie qui va suivre, c’est un musicien plutôt discret qui assure la première partie. Basé à Sète, Marin Esteban propose une introduction toute en douceur. Pieds nus, armé de sa guitare couplée à une multitude de pédales d’effets, Marin distille de fines particules sonores avec les cordes de son instrument. Nous nous retrouvons happés dans un univers éthérée et harmonieux dont le créateur reste caché derrière ses longs cheveux et sa casquette. L’ambiance est à la contemplation sonore et à l’expérience intérieure.

Thomas de Pourquery a quant à lui une réputation de showman et c’est bien ce qu’il va démontrer ce soir au Rockstore. Avec son dernier album « Let the monster fall », le brillant saxophoniste est tombé dans le grand bain de la pop tendance groove et joie.

C’est d’ailleurs ce qui marque immédiatement l’esprit, dès l’entrée en scène de l’artiste. Une immense envie d’être là et de partager sa musique avec le public. Il nous invite d’ailleurs dès le début de son set à chasser les idées noires et nos démons avec Let the monster fall. Boucles électroniques pilotées par Etienne Jaumet, voix passant du grave au soprano, saxo qui arrive en conclusion dans une montée digne de Bowie, avec ce morceau Thomas de Pourquery nous plonge directement dans son univers.

Avec Rise again, on se rapproche d’une ambiance à la Metronomy, groupe avec lequel il a pas mal collaboré. Son enthousiasme nous donne envie de le rejoindre et, comme lui, de renaître et de vivre tout simplement, une bonne manière se s’extraire de la morosité ambiante.

L’amour n’est jamais très loin et Back from the war nous le rappelle (Love is a giant war). Un morceau groovy à souhait, aux paroles presque susurrées dans une atmosphère ouatée.

Issu du milieu jazz, l’impro n’est jamais loin et nous assistons à un joli moment qui démarre avec le nom d’Etienne Jaumet pour délicatement s’envoler vers le titre Carry on que le géant au grand cœur lui dédie. Avec sa ritournelle entêtante, on se croirait presque dans l’univers de Sébastien Tellier période Sexuality. C’est à la fois soyeux et chaud.

Nous assistons ensuite à une belle surprise avec l’arrivée sur scène d’Emma Lamadji qui envoie du lourd au côté de Thomas de Pourquery. ça groove à souhait dans une ambiance désormais très chaude.

Nous approchons tranquillement de la fin du set avec un Dirty love incarné, dédié à tous les pervers narcissiques Le rythme est entrainant et monte graduellement vers un final explosif où les corps débridés transpirent à grosses gouttes.

Mais on ne peut rester là-dessus et le groupe revient pour interpréter Divine tragedy avec beaucoup d’émotion. C’est beau et classieux, un vrai beau moment de musique et de liberté ce soir. Merci bien entendu à Thomas de Pourquery pour sa générosité sans limites mais surtout à ses musiciens Akemi Fujimori aux claviers, Sylvain Daniel à la basse, David Aknin à la batterie et Etienne Jaumet aux synthés modulaires et au saxophone.

Crédits photos : Olivier Scher

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