En ces temps sinistres pour la musique, certains lieux arrivent à faire vivre un semblant d’esprit de festival en conviant des musiciens en plein air. C’est le cas de l’incontournable Ferme marine des Aresquiers qui invitait le trio SUPERBRAVO le samedi 25 juillet dernier au bord de l’étang de Vic.
C’est un lieu qu’on a plaisir à retrouver tous les étés. Nichée sur la commune de Vic-la-Gardiole, en bordure de l’étang de Vic, la ferme marine des Aresquiers est avant tout un site de production de muscat bio, une pisciculture de loup et le lieu de commercialisation d’huitres élevées sur l’étang de Thau tout proche. Mais c’est aussi, et surtout, les incontournables soirées brasucade/concert des vendredi et samedi. L’association Cultivés à la ferme a d’ailleurs été créée pour ces soirées.
Bien calés sous les étoiles et après avoir dégusté coquillages et brasucade, les premières notes de musiquent s’envolent de la scène. C’est le duo Pur-Sang qui assure la première partie avec un son folk chaleureux à souhait. Et puis, on sent bien le plaisir d’être là, sur scène, devant un public (enfin !) et de pouvoir partager sa musique avec des « vrais » gens qui leur rendent bien. Car on sent bien que tout est plaisir dans ces chansons pleines de grands espaces et de rythmes entrainants. Une très bonne surprise que cette découverte !
Après cette excellente mise en jambes qui nous a permis de retrouver une fosse avec des gens heureux, place au trio SUPERBRAVO. Deux femmes, un homme et déjà une vie pleine de chansons et de groupes pour les trois compères qui ont créé le projet SUPERBRAVO en 2017. Ce qui frappe au premier abord, ce sont ces voix, cristallines voire juvéniles. Puis ce mouvement permanent sur scène, les deux musiciennes échangeant continuellement d’instrument que ce soit le clavier, la guitare ou les percussions. Eux aussi partagent à plusieurs reprises leur joie de retrouver la scène, le public et toute cette énergie qu’aucun écran ne saura jamais remplacer. SUPERBRAVO distille une pop aérienne, tantôt sage, tantôt super expérimentale mais toujours colorée et chaleureuse. Le leader des Innoncents, JP Nataf (qui jouait la veille) n’en perd d’ailleurs pas une miette, se dandinant tout au long du concert sur les notes rythmées du trio. Le montpelliérain Dimoné (qui joue avec Kursed le 7 août prochain) est là aussi, attentif à cet excellente performance scénique.
La nuit bien installée, heureux comme toujours après une soirée de qualité nous profitons du ciel dégagé pour aller observer la voute céleste et saluer la jolie comète Noewise qui ne sera plus qu’un lointain souvenir dans quelques jours…