Trois ans après Bat Karé, pépite électro acoustique ancrée sur le territoire réunionnais, Ojûn revient avec un nouvel album « Chal Ha Dichal » tout aussi réussi.
La mer n’est jamais loin dans l’univers du producteur de musiques électroniques Ojûn. Installé depuis près de cinq ans dans le Morbihan, c’est tout naturellement que la Bretagne se retrouve à l’honneur de la nouvelle production de ce surdoué de la musique.
Les paysages sonores sont au cœur des compositions, Ojûn captant avec avidité les sons de ses pérégrinations sur le littoral, tantôt sous le soleil, tantôt dans la tempête. Et cette côte bretonne a tellement de choses à offrir. Si l’océan est différent, le propos reste une nouvelle fois très contemplatif.
Au travers de ce nouvel album, « Chal ha dichal » (flux et reflux en breton), Ojûn nous parle du temps long, de ce temps nécessaire à prendre afin d’observer les choses, écouter et entendre. Un programme quasiment opposé à celui de notre quotidien, fait de précipitation et de superficialité.
L’album s’ouvre sur un texte magnifique Une bouteille à la terre déclamé par Titwann et Marjolaine Chartin. Il plante le décor et nous projette dans cet album venu tout droit de l’océan. De nombreuses collaborations viennent ponctuer cet album avec des voix qui déclament des histoires poétiques amenant une profondeur aux musiques aériennes d’Ojûn.
Armé de ses synthétiseurs, de ses pépites sonores, de sa guitare et de sa clarinette, Ojûn nous séduit une nouvelle fois avec un carnet de voyage sonore qui invite à la rêverie et au lâcher prise. Seul regret pour nous, celui de ne toujours pas l’avoir entendu sur scène, avis aux programmateurs du Sud !
L’album est disponible depuis le 23 février chez 18 HEURES 48, comme le précédent.