Cette année, les organisateurs du festival gardois Les Gueules Rouges ont décidé de changer de formule : l’entrée, gratuite, bascule également payante, en conservant les 2 soirées de concerts expérimentées l’an passé. Nouveau défi, nouvelle approche. Présentation.
Créé en 2018 pour venir agiter le week-end de la Pentecôte au nord d’Alès (30), le festival Les Gueules Rouges s’est confortablement installé à Saint-Martin-de-Valgalgues. Du chemin a été parcouru depuis la programmation en 2018 de L’école des Comptoirs et de N’Joy : entre temps, Bagdad Rodéo a pointé son nez en 2019, Les Hurlements d’Léo en 2022, les Fatals Picards en 2023, Tagada Jones, Cachemire et Cali en 2024. Il n’y a pas à dire, le festival s’étoffe et les têtes d’affiche aussi.
En 2025, Les Gueules Rouges vont donc prendre encore plus d’épaisseur avec un week-end chargé en journée et en soirée.
En journée et dès 14h00, le samedi 7 et le dimanche 8 juin, différentes animations sont proposées en libre accès : le forum des associations revient cette année, il sera accompagné d’un marché de producteurs et d’artisans. Des initiations au street art et art de rue avec 4 associations locales (Art’attack, All’style, le Salto et Capoeira africabaia). Une kermesse avec des jeux en bois sera également de la partie ainsi que des plateaux radios (avec RGO et Bangarang) en présence des artistes.
Soir 1 : le samedi 7 juin
A présent, rentrons dans le vif du sujet : six groupes vont venir diffuser leurs bonnes ondes. D’abord, Les Gueules Rouges ont organisé des tremplins musicaux au lycée Jacques Prévert de Saint-Christol-les-Alès et deux groupes en sont ressortis vainqueurs. Un d’entre-eux ouvrira donc chaque soir. Parmi les cinq autres groupes présents, il y aura un groupe que nous apprécions depuis longtemps, à savoir No Money Kids. Adeptes d’un rock saillant teinté de blues et d’électricités, les influences récentes rappellent les envolées des Blacks Keys. En début d’année, ils ont dévoilé leur nouvel album « Fireworks ».
Dans un tout autre registre, l’artiste Prade est également à l’affiche de ce premier soir. Avec un premier album sorti l’an dernier, « Or bleu », on se dirige-là vers une toile musicale chanson/pop, tendances rap.
Au rayon des découvertes, il y aura assurément le duo Genre Genre : après un passage remarqué aux Inouïs du Printemps de Bourges, les montpelliérain.e.s annoncent un show feutré, teinté de folk, de synthés et de pop. Ici, la douceur est le maître mot, l’évasion et la prise de hauteur aussi. A déguster sans modération !
Pour réchauffer cette première soirée, la température va forcément monter d’abord avec The Hyènes. Groupe monté avec des anciens membres de Noir Désir, The Hyènes trace gentiment sa route dans un paysage rock avec depuis peu un ajout d’instruments cuivrés pour enrichir leur univers. La bonne nouvelle est que le groupe a passé la vitesse supérieure depuis 2020 avec la sortie de deux albums studio depuis.
Enfin, la mèche sera définitivement allumée avec la venue des insaisissables, indomptables et intenables Soviet Suprem. Le délire russe passé de mode, R-Wan (de Java) et Toma Feterman (de La Caravane Passe) se sont désormais attaqués à l’empire chinois depuis l’année dernière avec « Made in China ». Entre rap, chanson et cuivres, c’est un bing bang sonore qui s’annonce !
Soir 2 : le dimanche 8 juin
Le dimanche débutera pour le deuxième vainqueur tremplin des jeunes. Le restant de la soirée sera d’autant plus éclectique : d’abord, l’artiste originaire de La Réunion Morgane Ji viendra allumer la première mèche. N’hésitant pas à piocher dans différentes influences (rock, electro, world), Morgane Ji vient accompagner de nouveaux morceaux et d’un nouvel album, 7 ans après « Woman soldier ».
Il y aura également à l’affiche des locaux, Paris-Brest, que nous avons l’habitude de croiser dans les Cévennes : les ardéchois montreront la voie aux suivants puisque ce sont sur des notes rock et d’Europe de l’Est que leur musique repose. Voguant aussi vers de l’electro et du hip hop, l’état d’esprit sera à la fête… et ce sera parfait avant de croiser La Caravane Passe. Un des deux zigues des Soviet Suprem (de la veille) va donc rester une nuit de plus du côté des Gueules Rouges. Cette fois, il va être accompagné de toute sa clique avec un groupe que l’on apprécie particulièrement sur Le Musicodrome : La Caravane Passe, c’est une certitude de passer un moment festif, humaniste et qui réchauffe le corps et l’esprit ! Sur les traces de son ami Rachid Taha, Toma Feterman va nous aider à traverser plusieurs continents pendant un peu plus d’heure : la région des Balkans mais aussi les déserts orientaux d’Afrique du Nord. Sacré périple ! En mode Zinzin Moretto, c’est certain que vous aurez la touche manouche !
Dans un autre registre, plutôt acoustique, il y aura une séquence découverte au programme puis un artiste que l’on ne présente plus. Pour la séquence découverte, c’est l’artiste gardoise Julia Lùmni qui ouvrira le bal. Elle a été respectivement accompagnée par le dispositif MANU de Paloma puis ensuite par le dispositif FUGUES de la Fémag : aujourd’hui, elle a déjà dévoilé plusieurs morceaux et les nouveaux sont prévus pour ce mois-ci. Avec les premières parties de Tom Bird ou de Marie-Flore, Julia Lùmni est donc sa la bonne rampe « pop » et est à l’affiche des Gueules Rouges.
Enfin, le dernier artiste qui va venir compléter cette programmation n’est autre que Vanupié. C’est vrai que le reggae était plutôt absent jusqu’à présent… Vanupié viendra donc compléter ce riche panel musical des Gueules Rouges. Entre les influences reggae et cette voix si atypique, Vanupié va donc reprendre sa guitare sous le bras pour nous emmener dans son « Dreamtime » et son célèbre Rockadown.
Le festival des Gueules Rouges, c’est donc le samedi 7 et le dimanche 8 juin prochains, sur l’esplanade de Saint-Martin-de-Valgagues (30), à 5 minutes d’Alès. Pass 1 soir : 16€ – Pass 2 soirs : 27€. Accès libre en journée.