Fin janvier, Le Musicodrome a rejoint le réseau des influenceurs de la plateforme Groover. Accordez-nous quelques minutes pour vous expliquer le concept…
Il y a quelques semaines, Le Musicodrome vous proposait une séquence découverte nommée SheWolf avec un clip décapant (Apology). Lorsque nous vous présentions ce jeune groupe aux allures déjantées, nous vous racontions aussi que cette découverte avait été permise par l’intermédiaire de la plateforme Groover. Mais au fait, qui est derrière tout ça ?
Groover, c’est une jeune start-up française qui a vu le jour dans l’optique de promouvoir des artistes. Cela se réalise par l’intermédiaire d’envois de morceaux à des journalistes, médias, labels ou bookers. C’est cet ensemble qui constitue les influenceurs de Groover. Pour faire simple, les artistes envoient un morceau à un ou des influenceurs et ces derniers peuvent leur proposer différentes contributions.
Le fonctionnement des influenceurs
Tout d’abord, chacun des influenceurs détermine ses souhaits : par exemple, il précise dans son profil quel type de son il recherche (du rock, du reggae, de l’electro, de l’ambient… les déclinaisons des styles sont réalisées finement !) et ce qu’il ne veut pas recevoir aussi (mainstream, au hasard). Ensuite, le média détaille les contributions éventuelles qu’il peut réaliser : outre le feedback individuel (que l’on développera un peu plus loin), il peut y avoir des articles sur le site, des partages aux membres de l’équipes, des partages sur les réseaux sociaux, des ajouts dans des playlists, etc. Ainsi, lorsqu’un groupe cherche à envoyer son morceau à un des influenceurs, il peut les trier en fonction de leurs intérêts respectifs ou des contributions recherchées.
Avant de préciser ce que recherche Le Musicodrome, un détail doit être apporté sur le feedback individualisé. Outre ces différentes contributions citées, l’influenceur, s’il décide de répondre au groupe, doit a minima réaliser un feedback au groupe. Ce feedback individualisé est complètement privé (non visible sur le site de l’influenceur) : il s’agit de chroniquer le morceau envoyé, autant sur son ressenti que sur sa construction musicale (si le groupe le demande : c’est le cas lorsqu’il nous fait parvenir des démos).
A ce jour, Le Musicodrome a réalisé une grosse quarantaine de feedbacks individualisés et ceux-ci n’ont pas impacté les articles sur le site ni leur contenu. Parmi ceux-ci, il y a 3 coups de coeur (SheWolf, Arthur Henry et le dernier, paru hier, avec Abakan) et ceux-ci ont été mis à l’honneur à travers nos Mp3 de la semaine habituels. Quelques titres, comme Christine, Martin Mey et Breaky Boxes, présents dans notre troisième volet de nos playlist du Musicodrome FM.
Les aspects économiques
La présence dans ce réseau implique cependant une participation économique : lorsqu’un groupe envoie un morceau et qu’un feedback est réalisé, le groupe débourse 2€. 1€ part dans les poches de Groover, l’autre euro dans celles de l’influenceur. Le montant est inchangé quel que soit le ou les types de contributions choisies. Dans tous les cas, l’influenceur a 7 jours maximum pour réaliser son retour. S’il ne répond pas en laissant filer la deadline, les 2€ ne sont pas débités, à juste titre, pour le groupe.
Aujourd’hui, près de 200 influenceurs constituent le réseau Groover et Le Musicodrome a choisi d’en faire partie pour plusieurs raisons : il y a forcément celui d’élargir le champ des possibles des découvertes (l’intégralité des groupes qui nous ont contactés était inconnue de nos casques). Il y a aussi, et c’est important pour nous, de favoriser la mise en avant de jeunes groupes indépendants. Ensuite, tout chroniqueur de webzine ou tout autre média ne pourra renier ce constat : les boîtes mails, au fur et à mesure des années, se remplissent et se saturent de propositions de chroniques… et la réponse est (très) loin d’être systématique. Et, il ne faut pas faire la langue de bois, cela permet à notre association de couvrir des coûts de fonctionnement qui sont, actuellement, 100% auto-financés par les membres de l’équipe puisque nous refusons d’intégrer de la publicité.
Concernant le mode de fonctionnement de Groover, il est certain que différentes choses sont à discuter et à repenser pour que le système soit plus équitable avec les artistes qui se lancent. Ce n’est qu’un début. Nous restons en tous cas complètement libres et indépendants quant aux choix de nos publications et à défricher des sons, tels des confiseurs sonores.