Sacré anniversaire pour le festival des Nuits du Chat qui fêtait ses 10 ans cette année : avec une programmation de haute volée autour de Montpellier (Oldelaf, Bonbon Vaudou, Bancal Chéri, Discount, Les Fouteurs de Joie…) pendant plus de 15 jours, les sourires illuminaient tous les aficionados de la région. En ce 23 novembre, c’est à La Passerelle de Jacou que le rendez-vous était pris. Avec des allumés notoires. Bancal Chéri.
Le festival, toujours amoureux de la chanson, ne pouvait pas passer à côté d’une telle association : Dimoné, le sétois, en compagnie d’Imbert Imbert, Nicolas Jules et Roland Bourbon. Un projet aussi fou qu’improbable. Un foutoir musical qui transpire la bonne humeur.
Dans cette salle de La Passerelle que nous découvrons, le public a répondu présent et ça tape du pied. Presque comme la bière, à 8.6, qui te retourne la tête aussi vite qu’une crêpe. Ce soir, pas de chichi : Bancal Chéri ouvre le bal directement et chauffe une salle à blanc qui était (déjà) prête pour l’assaut.
Au regard de l’album, on s’attendait forcément à un truc déglinguant. Et niveau ‘déglingage’, on a été servi ! L’univers des uns dit merde à l’autre avec une décontraction totale. C’est à la fois rock et baroque, quand le loufoque n’est pas de la partie, voire même âpre bien souvent.
Il faut dire que, déjà, sur galette, le résultat était incroyablement barré (chronique ici). Sur scène, le tout s’exprime dans une symbiose foutraque. Les titres s’avalent comme des kilomètres sur une route qui aurait perdu ses pavés. « Il y a rien de plus beau qu’un esprit fêlé » qu’ils disent… et ils ont bougrement raison !
Dans une ambiance bonne enfant, la découverte est d’autant plus notable. Le droit d’être tordu. Le droit de faire monter la pression. Le droit de dire fuck avec de la poésie ou en train de danser avec des mômes.