C’est reparti pour la troisième soirée du Festival Kaz Kabar, cette fois-ci en compagnie de The FAT BASTARD Gang Band, TchopDye et GruGrü. Ces concerts ont lieu toujours sous le chapiteau, sur la place du marché à Joyeuse (07).
On recroise la même équipe de bénévoles tous aussi sympathiques les uns que les autres, mais un peu plus fatigués pour certains que la vieille.
La soirée va commencer par une bonne bière avant d’aller voir de plus près les GruGrü. Un sympathique quartet jazzo-funky-punk instrumental, c’est une musique qui oscille pertinemment entre les genres, laissant une très agréable impression de surprise permanente. C’est un gros son rock qui résonne avec un libre esprit jazz et un furieux groove, un concentré de sauvagerie et de délicatesse, de puissance et de finesse.
Une petite pause casse-croûte s’impose, direction cette fois la roulotte-cuisine de La Bizz’Art Nomade, une joyeuse équipe qui propose, entre autres, un plat chaud cuisiné avec des produits locaux et de saison, de délicieuses crêpes… Total régal !
Retour à la scène pour aller découvrir TchopDye. Manger et Mourir (langue pidgin, Cameroun).
Cet animal musical a toujours faim. Venu d’ailleurs, il se promène dans nos villes avec son canon à paillettes magiques. Nourrie par de multiples influences, la bête a un pied en Europe et un pied en Afrique. Biologiste, juriste, et développeur dans une autre vie, TchopDye assume une prise de recul avec la société pour mieux la réinventer. Une brève échappée cosmique. Cette formation nous propose un regard afro-péen, avec des saveurs de hip-hop et d’electro. TchopDye explose de rire et de rage, dans un quotidien devenu extraordinaire. Avec la venue de leur premier album, TchopDye est LE groupe découverte du festival !
Nous finirons la soirée avec The FAT BASTARD GandBand qui va simplement enflammer le festival : « ne sommes-nous pas tous fils de Bâtards ? »
Contestataire, satirique et festif, le Bastard Gang Band est une machine à groove aux origines multiples. Véritable plébiscite à l’échange, au partage, aux libertés. Depuis sa création en 2009, le Fat s’inscrit dans une démarche artistique forte : le métissage ! Le nom de cette formation est déjà en soit une affirmation de ce mélange des cultures. Ils puisent leurs influences autant dans les musiques traditionnelles balkaniques que dans les sons électroniques actuels et chantent dans différentes langues. Une ballade survoltée qui nous promène, nous guide entre salsa, groove nord américain et musiques du Maghreb, chants traditionnels des Balkans et punk. Comme si c’était finalement un voyage à bord de leur vaisseau construit avec folie, amour et spiritualité… sans concessions. Ils n’ont pas hésité d’ailleurs à descendre dans le public pour festoyer de plus près.
Encore une belle soirée dans la fraîcheur ardéchoise. Un festival avec de belles découvertes musicales, de bonnes bières locales, une bonne équipe de bénévoles et beaucoup de sourires échangés.