Ambiance gothique ce soir à Victoire 2 pour la sortie du nouvel album du groupe montpelliérain Denuit. Pour l’occasion, le duo a convié à la fête ses camarades Yuden et Larsovitch, ce dernier sortant lui aussi un nouvel EP. Préparez vos tenues de vampire et laissez-vous entrainer dans le tourbillon de la dark wave pour une soirée pas comme les autres…
La soirée commence avec Yuden, artiste baignant entre univers asiatique et musique industrielle rappelant parfois les premiers albums de Death in Vegas. Son nom signifie « gisement de pétrole » en japonais, une manière de célébrer le lien entre les tréfonds de la Terre et le ciel, le tout émaillé d’une touche sombre et industrielle. Multi-instrumentiste, Yuden passe de la guitare aux machines ou à un énorme tambour japonais, le taiko sur lequel il tape avec force et dextérité.
Autre phénomène de la soirée, Larsovitch, qui va retourner Victoire 2 avec son projet synth-punk dévastateur. Le projet est né en 2020 à la Friche Mimi à l’époque où elle était encore installée à Montpellier. Le set, minimaliste, trouve ses références dans la scène synth-punk grecque ou dans le post-punk mélancolique de l’ex-bloc soviétique. Ceci explique que l’on retrouve le français, le grec ou le russe dans les titres proposés par Larsovitch.
Ce dernier sortait aujourd’hui son nouvel EP « Normal’No« dont les titres, très dansants, sont tous joués ce soir. Le rythme est en effet soutenu, à la fois pour le public et pour Larsovitch lui-même qui doit parfois reprendre son souffle pour arriver au bout d’un set explosif. C’est une très bonne surprise et un excellent moment que nous passons à découvrir ce projet original.
Après cette belle entrée en matière qui a bien chauffé le public, nous retrouvons Denuit qui vient célébrer la sortie de son nouvel album Love violence. Le duo montpelliérain, composé de Lis et Ivi avait bien organisé les choses, disposant sur scène des ballons en forme de cœur, clin d’œil au thème de leur nouvel opus.
Le duo a fait du chemin depuis qu’on le connait et son style est aujourd’hui bien affirmé. Avec Ivi campé derrière son synthé et Lis derrière le micro, Denuit envoie ses nouveaux titres qui invitent à la danse et à la communion collective. Les beat électros associés à la voix, tantôt enfantine, tantôt lyrique de Lis nous plongent dans cette fameuse night wave que revendique le groupe.
La folie bat son plein quand le groupe libère les ballons cœurs dans la foule qui se déchaine sur Bleeding LOVE ou sur CENDRE, très beau morceau chanté en français. Et que dire de ce final sur nocturnal VISION seulement éclairé par deux lampes torches.
Pour conclure, on a passé une excellente soirée avec ce qui se fait de mieux sur Montpellier dans le monde de la dark wave. Et puis, félicitations à Denuit pour ce très bel album, qui, même un poil trop court, a commencé à bien tourner sur la platine du Musicodrome.
Crédits photos : Olivier Scher
