Troisieme édition pour le Crussol Festival et nous revoilà du côté de Saint-Peray, en Ardèche, pour vivre deux nouvelles soirées musicales. Pour la premiere , la météo avait joué des mauvais tours aux festivaliers. Cette année, rebelote, en plus fort…
Il faut croire que quelqu’un a jeté un maléfice sur le Crussol Festival. En trois années d’existence, l’événement aura pris deux fois la pluie. Pourtant, il faut bien reconnaître que les ardéchois sont sympas, que le site est superbe… et que la montée pour y accéder est toujours aussi sportive !
Tout est réuni pour passer un bon week-end : sur les deux soirées payantes, près de 10 groupes vont se succéder sur les planches du théâtre de verdure au pied du château. Il suffit d’arriver sur le site pour identifier rapidement les quelques changements opérés par rapport à l’année dernière : le village citoyen est descendu d’un cran, au pied du site, pour limiter les phases d’ascension. La bonne nouvelle, ce sont les navettes (pour les moins courageux mais surtout pour les personnes à mobilité réduites et les personnes âgées). Enfin, bonne pioche, les fontaines à eau foisonnent !
Les premières notes résonnent en tout début de soirée et elles proviennent de Bibi Tanga & The Selenites. Nous nous dirigeons vers la scène… A vrai dire, on sent que la venue de la pluie n’a pas été réellement anticipée : la scène du Crussol est surmontée d’une structure bois qui n’est pas couverte et, par sa forme évasée, il est difficile de l’équiper de bâches. Des voiles sont installées à la va-vite et celles-ci ne couvrent pas l’intégralité de la scène. Résultat : Bibi Tanga commence son concert sous la pluie et sans lumière. Difficile d’électriser la foule qui arrive doucement sur le site dans ces conditions.
La suite ne s’annonce pas de tout repos : Camélia Jordana prend le relais, également sous les tentes, dénaturant un peu l’ambiance live. Cela se sent : l’artiste a du mal à embarquer le public dans ses compos et son dernier album, en dessous de nos attentes, freine l’engouement général. Déception.
A 21h, changement de ton : les tentes pour protéger les artistes et le matos sont pliées. Goran Bregovic et l’Orchestre des mariages et des enterrements vont pouvoir faire le show. Leur prestation est bluffante ! D’abord, il y a la virtuosité de l’ensemble ; ensuite, il y a la frénésie de l’orchestre. Si Goran Bregovic peut paraître réservé, il se délecte de sa gratte pour s’exprimer à souhait et le public est conquis. Ce fut un concert de très haute volée !
Vers 22h30, c’est un autre poids lourd qui se présente sur scène : Tiken Jah Fakoly, reggaeman incontournable de la scène internationale du genre. Les yeux levés vers le ciel, l’orage arrive. Indéniablement. Le concert débute. Malheureusement, la météo fait son caprice. Les roads se précipitent sur scène avec les tentes pour limiter les dégâts… Peine perdue. Le concert s’arrête pour reprendre 10 minutes après. Deuxième salve d orages . La fête est finie. Le public est parti.
Rendez-vous demain.