Retour aux affaires après la trêve de Noël, Paloma programmait en ce début d’année une soirée folk, au coin du feu. La grande salle en mode pépère, gradins à la clé, ça fait toujours un peu bizarre. Enfin, près du feu, on est assis, donc…
Lola Marsh est bel est bien la surprise de la saison à Nîmes. Rare de prendre une claque acoustique à grand coups de ukulélé dans la gueule. La chanteuse, Yael Shoshana Cohen se définit avant tout par une voix exceptionnelle, mais aussi par son charisme et une complicité sans faille avec son binôme.
Le concert débute par des titres du nouvel album avec un mélancolique et sombre Only For The Moment, pièce maîtresse de cet opus. Le public assis de Paloma a du mal à répondre à toute l’énergie que transmet le duo et aux tentatives d’interaction sur, entre autres, le sifflotant Wishing Girl. Le duo poursuit avec le single entêtant You’re Mine qui résonne encore une fois le concert terminé . Le groupe joue avec les émotions et montre toute sa dualité en transmettant sentiment de bonheur béat ou tristesse abyssale selon les morceaux. Lana Del Rey peut aller se rhabiller (ou pas). Nouvel album, nouveau coup de maître pour le duo israélien, épuré de ses trois acolytes (basse, batterie, piano) à Paloma.
On notera quand même, avec notre exigence légendaire (!), l’absence de l’habituel cover : These Boots Are Made For Walking, dont on aurait aimé se délecter, tout comme quelques titres en configuration plus rock !
Avec Cocoon, l’ambiance « soirée de colonie de vacances » attend les nîmois , décor et feu qui crépite entre les chansons tout au long du set. On sort les marshmallow, ou plutôt les toasts de brandade (un peu plus tard dans le concert), on s’installe au coin du feu, et on se détend.
Le chanteur est accompagné d’un batteur, d’un bassiste, d’un clavier et d’une guitariste ancienne pote d’enfance (ça fait très « soirée au coin du feu »). Le groupe alterne nouveaux titres, plus pop et anciens titres plus folk, et c’est sur On My Way que le public rentre de plain pied dans le concert . La voix suave et poignante du chanteur Mark Daumail, prend toute sa place sur Commets. Assez bavard, il poursuit son set sur Baby, chanson à laquelle il décerne le prix de la chanson la plus débile qu’il ai écrite.
Le chanteur explique ensuite que plusieurs titres ont été choisi par le public. En effet, Cocoon a procédé à un sondage avant sa tournée de façon à satisfaire au mieux son public. Les internautes pouvaient établir un classement avec selon eux, les meilleures chansons de Cocoon. Et, à la grande surprise ce ne sont pas les singles qui ont fait mouche, mais les titres moins connus comme Can’t Wait.
Le credo de Cocoon , c’est le folk, et c’est bien le style musical auquel il continue de rester fidèle sur ce nouvel album, bien qu’il fasse de l’œil à la pop, avec ses nouveaux titres : Spark, Back to One ou Roller Coaster.
Mark, personnage très sympathique, infatigable distillateur d’anecdotes et de sketchs, avec notamment un mythique changement de paroles sur Back to One concernant le pâté nîmois et la brandade… « lala grosse brandade…une bonne grosse brandade… ». Pour son dernier morceau, le tube Chupee, il propose aux spectateurs joueurs de ukulélé de le rejoindre sur scène. Après quelques minutes de test et d’audition, une seule chanceuse (Géraldine !) est invitée à jouer l’ultime morceau. Ce dernier, repris à l’unisson par le public, clôture un set espiègle et joyeux, sans fioritures musicales et assez court.
Allez, on éteint le feu et au dodo sous la tente !