Ce soir, c’est dans l’ouest héraultais que nous partons pour une soirée électronique garantie 100% analogique. Rendez-vous avec l’inclassable Gérard Jugno 106 et le maitre des claviers Arnaud Rebotini.
Nous avions hâte de retrouver sur scène Lucien Dall’Aglio aka Gérard Jugno 106, aujourd’hui accompagné par le dispositif 34 tours. Toujours aussi décontracté, c’est banane et boisson en main, que se présente sur scène GJ 106, qui commence par discuter avec le public avant d’aller retrouver ses machines pour un set physique et déjanté. A l’image de son EP Grand Korg Malade, paru avant l’été, la musique de GJ 106 pioche allégrement dans la techno ou l’EBM dans une énergie franchement punk. On est là pour suer et il fait tout pour cela en s’impliquant lui même dans des démonstrations de danses frénétiques et autres cris lancés dans le micro. Le public du Sonambule, très réceptif à la folie qui se déroule face à lui, se retrouve rapidement entrainé dans le tourbillon Gérard Jugno 106. Ce dernier n’hésite pas à se mêler à la foule en fin de set avant de finir en roulades sur la scène. Un moment digne d’une case du Zaï Zaï Zaï Zaï de Fabcaro !
Les lumières reviennent dans la salle pour permettre l’installation de la station spatiale du sieur Arnaud Rebotini. Les claviers, nombreux, sont disposés en cercle attendant le maitre de cérémonie. Ce dernier ne tarde pas à surgir de la pénombre dans son costume, les cheveux gominés. Concentré derrière ses machines, Arnaud Rebotini fait doucement émerger son univers. Les beat sont incisifs, les boucles hypnotisantes et la voix à la fois proche et lointaine, accentuant cette sensation d’extase. Le Sonambule ne tarde pas à entrer dans une transe qui va s’étendre dans la nuit, guidée par un son analogique qui n’a pas d’équivalent dans le monde de la techno. Si nous retrouvons les morceaux incontournables de Music components, nous découvrons sur scène l’excellent EP Shiny Black Leather paru en janvier dernier. L’interaction avec le public est de plus en plus présente au fil du set, Arnaud n’hésitant à venir plusieurs fois au contact et haranguant régulièrement le public tout acquis à sa musique.
Merci au Sonambule pour cette soirée et pour l’accueil.
