Deuxième édition pour le tout nouveau festival des Guinguettes de l’Auzon à Carpentras (84). Proposant enfin une alternatives aux nombreuses nuits électroniques qui ont lieues sur la commune, les organisateurs ont eu du nez en remettant à l’ordre du jour des valeurs sûres de la scène alternative et indépendantes françaises… Pour preuve, sur deux vendredis successifs du mois d’août, les soirées ont été couronnées d’un franc succès avec plus de 5 000 festivaliers attirés. Avec un petit prix à la clé (6€/soir) et une progra qui n’a pas à faire rougir, les Guinguettes de l’Auzon ont sans aucun doute rempilé pour prolonger leur bail en 2016. Et c’est tant mieux !
Au programme de cette soirée, Fatum Fatras -et sa chanson française cuivrée- s’est chargée d’assurer l’ouverture de ce vendredi 14 août en toute tranquillité. On vous avait prévenu la semaine dernière qu’il faudrait venir tôt aux Guinguettes !
Dans la foulée, un groupe incontournable de la scène reggae française, Broussaï, s’est chargé de prendre le relais. Ils étaient déjà passés quelques jours plus tôt au Zion Garden de Bagnols-sur-Cèze (30), peu importe : il y avait encore beaucoup de monde devant la scène des Guinguettes pour se délecter du concert. Rafraîchissant, le set a été carré et le public s’est immédiatement emparé du concert, sautillant et dansant au fil des ballades du MC.
L’heure de concert atteinte, le line-up étant très serré, c’est un autre incontournable du paysage français, qui reprend le flambeau : Miossec, et son traditionnel rock sombre, a changé le visage de la soirée. Carpentras étant la première date de sa nouvelle configuration plus intime, le show a quant a lui été un peu plus poussif. L’ensemble des musiciens assis, Miossec s’est donc glissé entre eux, entre une guitare, un violon et un accordéon, pour tenir la barre. Guidé par des anti-sèches postées juste en face de lui, l’effet « première date » d’une nouvelle tournée a quelque peu entravé sa performance… Il y a encore du rodage dans l’air du côté de Miossec. Ce qui n’a pas empêché pour autant que le public apprécie malgré cette sensation de froideur.
Ce froid ne restera pas bien longtemps : en guise de fermeture, les démoniaques Tambours du Bronx étaient-là pour frapper fort. Lancés dans une toute nouvelle tournée, les Tambours ont encore une fois fait le show, avec une énergie qui surgit de nulle-part pour faire secouer les têtes. On pourra malgré tout souligner l’absence de nappes et de synthés durant la première demie-heure du concert, enlevant ce côté hybride si propre aux Tambours en concert, ainsi des apparitions bien trop timides de frontman pour diversifier le rendu scénique. Ils s’y sont accolés, mais un peu tard… En tout cas, cette seconde soirée des Guinguettes de l’Auzon restera un franc succès. On ne peut que leur dire à l’année prochaine. Pourvu qu’ça dure !