Tiens déjà le week-end ? Et non, les jeudis à Paloma riment avec électro ! Et ce jeudi soir a rempli toutes nos espérances…
Belle entrée en la matière avec FLX, Félix sans les voyelles (soyons précis), déjà bien connu des nîmois pour ses soirées de Féria, Fête de la musique et dans les bars de la ville. Bercé par les premiers sons électroniques de la génération, c’est dans les années 90 qu’il débute sa carrière entre le Transbordeur de Lyon et les soirées et festivals du Sud. Seul ou en collaboration, du Nice Jazz club festival au théâtre de rue avec la compagnie La Ratatouille de rue, en passant par un projet avec l’orchestre harmonique de Saint Priest, FLX a déjà de belles expériences variées. Passant d’une ambiance et d’un environnement à l’autre, FLX s’est emprunt de sonorités variées.
Ce soir, il embarque le public dans un mix éclectique et rebondissant, conciliant électro posée et trip hop, avec des élans de basses dans les profondeurs abyssales (ou presque) de quoi faire remuer les têtes et taper les pieds pour cette 1ère partie électrisante.
L’entrée ensuite de Greg Delon, acteur et producteur reconnu de la scène électronique du Sud de France. Il crée et anime les soirées du label WOH Way Of House aux côtés de Joris Delacroix et Bastien Grine, ainsi que le festival A-nîmé, ses soirées et ses apéros techno à Paloma (encore et toujours).
Dj depuis 1998, le nîmois est dragué dès 2002 pour être résident au Bar Live à Montpellier (évidemment présent à la soirée Remember de la Churascaïa de ce dimanche 30 avril !), à La Dune en 2005 et à l’Effet Mer à La Grande-Motte. En 2017, il assure également la signature musicale du bar de l’Hôtel Le Prose, également à La Grande-Motte. On note aussi pour 2017 son retour à la production avec la sortie du maxi « Valley of Nowhere ».
Présent dès les prémices du projet de la SMAC Paloma, Delon est un peu chez lui quand il pose sa platine dans la grande salle et nous invite au voyage mélodique de son set tout en souplesse après la frénésie FLX et bien avant l’explosif OIZO. Il emmène son public « from past and present to future sound » avec souplesse, passant de la deep à la techno et minimale.
Sans transition, pas de repos pour les braves (ni pour les basses) ! Voici Mr Oizo, casquetté et barbé, qui s’avance et prend la main pour attaquer la foule de son son é-ner-vé !
Et des casquettes, Quentin Dupieux en a plusieurs… Il débute son expérience de réalisateur avec l’équipe de tournage de clips Midi-Minuit de Michel Gondry et signe sur le label FCom/PIAS de musique électronique sous le pseudonyme Mr. Oizo, à la suite de sa rencontre avec Laurent Garnier.
A 25 ans, il signe son premier tube house « Flat beat » qui flirte aux premières places des tops en Europe et se vend à plus de 3 millions d’exemplaires. D’ailleurs le presque muppet (même créateur) et Levi’s icône « Flat Eric » s’est invité à la soirée sur les épaules d’une damoiselle du public, histoire de saluer son créateur.
En 2017, Oizo compte 9 albums, des morceaux et des remixes écoutés et ré-écoutés, des collaborations talentueuses (production pour Uffie, compilations pour Ed Banger Records et Let the Children Techno).
Côté filmographie, ses courts métrages et longs métrages, associant notamment les comiques Eric et Ramzy, ne peuvent que marquer les mémoires avec leur ambiance décalée, si vous vous lancez n’oubliez pas votre second degré voire troisième ou quatrième ! Mr. Oizo réalise également des clips musicaux pour ses morceaux ainsi que pour Laurent Garnier, Alex Gopher, Sébastien Tellier, Marylin Manson et Métronomy.
De Flat beat, à Positif, puis remix de Positif, puis des sons des 90’s voire 80’s à son nouvel album « All wet » et l’excellente End of the World feat. Skrillex, Oizo fait virevolter les morceaux et accorde les sonorités issues de ses différentes inspirations et albums, balayant toutes les générations de mélodies électro. On ressent ses résonances « signatures » personnelles comme partagées avec Sébastien Tellier, SebastiAn, notamment.
L’artiste fait vibrer la foule, modifiant ou transitionant de son toutes les 20-30 secondes, histoire que le public ne s’habitue pas à un rythme de danse ou de transe pour certains. Il nous démontre tout son art, hyperactif de la platine ! Entre le bercement des basses, les envolées nerveuses, le jeu de lumière, le temps passe comme un éclair. Chacun oscille entre le balancement de hanches et le pas de hip hop, on a en a même vu quelques-uns twerker !