Cette année, le festival de la Meuh Folle en est à sa onzième édition et, comme toujours, ce festival du printemps est placé sous le signe de la bonne humeur. Au-delà de sa simple convivialité, ce dernier nous réserve de nombreuses surprises avec une programmation bien réussie avec Dawa Upendo, Oaï Star, Zebda et Panda Dub le vendredi, puis Aron’c, Soviet Suprem, La Rue Kétanou et Anakronik Electro Orkestra le samedi. Et c’est sans oublier les 5 heures de sound system de Bhalle Bacce Crew sur le camping dans l’après midi ! Nous avons donc interrogé le bureau du festival de la Meuh Folle, composé d’étudiants de l’école des Mines d’Alès, à une semaine du festival. Voici quelques réponses à nos questions, entre fous rires et bruits de chips !
Alexandre, Antoine, Daffy, Dido et Dimitri nous ont invité dans leur locaux pour répondre à nos questions sur la prochaine édition du festival de la Meuh Folle qui se déroulera les 4 et 5 avril 2014. Souriants et aussi détendus que possible à quelques jours du festival, ils se sont prêtés au jeu de l’interview.
Pourquoi participez-vous à l’organisation du festival de la Meuh Folle ?
Dido : Parce que je me suis fait embrigader il y a trois ans et que maintenant j’y ai pris goût !
Daffy : Quand j’avais 14 ans j’ai été au Foreztival, et puis ça m’a beaucoup plu, et l’année d’après, et l’année d’après… et du coup je me suis dis en arrivant ici : « je m’y mets moi aussi, pour faire plaisir aux enfants de 14 ans comme moi ».
Comment avez-vous monté la programmation du festival ?
Dimitri : On a fait un tour de table, en mettant tous les groupes qui nous passaient par la tête, même ceux « hors budget », puis après c’est un débat où chacun proposait ses idées.
Daffy : L’idée était de ne pas faire de programmation éclectique mais une programmation beaucoup plus cohérente. Le vendredi, on a fait une soirée plus ska-reggae…
Dimitri : Attends il essaie de nous dire qu’on a fait des soirées à thème ? C’est faux, archi-faux !
Dido : Ça dépend de la disponibilité des groupes et en fonction de ça, on fait une programmation cohérente autour d’une tête d’affiche par soir.
Dimitri : Tu es surtout obligé de faire avec les groupes qui tournent, et on est en plein dans la période « creuse » du printemps. Les groupes sortent leurs Cds en mai ou juin, et du coup ils lancent leur tournée après le mois d’Avril, ce qui explique qu’il y ait beaucoup de groupes qui sont virés de notre liste par défaut.
Daffy : Il faut aussi préciser qu’on a monté la programmation avec Eric, de Zigoto Prod, qui nous a filé un sacré coup de main !
Question plus pour toi, Dido (ndlr Dido était vice-présidente en 2013). L’année dernière le festival a eu des difficultés au niveau de l’affluence, notamment à cause de la météo, et on se demandait si ce n’était pas trop dur de se relever après une édition décevante.
Dido : Si, ça a été vachement dur, il a fallu beaucoup prendre sur soi. Mais en réalité, recommencer, c’est un peu une thérapie. On a été épaulés financièrement par l’association du Cercle des Elèves qui nous a permis de ne pas faire comme les dizaines d’autres festivals en France qui ont coulés en 2013. Enfin, nos partenaires habituels ont fait des gestes également.
Antoine : Après ce qui a pu aider à passer à autre chose c’est que l’édition 2013 à peine finie, l’édition 2014 est partie tout de suite, on n’a pas eu le temps de réfléchir, de gamberger. Ça a peut-être aidé à passer à autre chose.
Dimitri : Il est clair que s’il y avait eu un temps mort, ça aurait été difficile de relancer le truc. On a été très vite actifs : en juin, on avait les grandes lignes de la programmation.
Dido : L’année dernière, on a eu tellement de problèmes avec la programmation… On l’a fini mi-janvier, soit 3 mois avant le festos. En 2014, c’était vraiment bien que l’on commence à travailler dessus dès le mois de mai.
Daffy : Après c’est quand même pas la faute du bureau si l’année dernière Wax Taylor nous a planté début janvier pour un festival concurrent du coin !
Comment sentez-vous l’édition 2014 ?
Dimitri : Chaud patate !
Daffy : J’en dors plus la nuit, pas de stress mais de joie, je me couche chaque soir en suivant l’évolution des pré-ventes.
Dido : Il fera beau (rires) ! Tout le monde nous félicite pour la progra, donc c’est chouette !
Dimitri : Il n’y a pas de stress, parce qu’on va être très bon ! (rires)
Dido : Oui enfin quand même, moi je suis stressée mais je pense que c’est normal. Il y a toujours des problèmes organisationnels que l’on ne pourra pas éviter…
Dimitri : Oui, il y a un stress positif en fait.
Pour l’organisation, quelles ont été les principales difficultés, les obstacles ?
Dido : Comme chaque année, de motiver les bénévoles. Quand tu n’as pas vécu le festival, tu ne sais pas ce que c’est. Il y en a beaucoup qui sont motivés au début et puis après il n’y a plus personne. Finalement ceux qui seront au festival, se diront « ouah c’est trop cool ».
Antoine : Ce qui est dur aussi, c’est que lorsque tu regardes les élèves de notre promotion (ndlr : les élèves 2ème année à l’Ecole des Mines d’Alès), de tous ceux qui s’étaient investis l’année dernière, il n’y en a plus que quelques-uns qui sont restés dans l’association. Pourtant, on a besoin de personnes qui ont de l’expérience.
Dimitri : Je dirais motiver les gens pour aller afficher. Même si c’est carrément funky à faire, les étudiants rechignent un peu à aller afficher !
Dido : La plus grosse difficulté c’est la programmation. Une fois que t’as passé ça…
Au niveau de la région, quels sont vos partenaires et/ou vos concurrents ? Il y a-t-il de la place pour tout le monde ?
Dimitri : En terme de festival, on peut penser à l’Aluna à Ruoms. Mais c’est une autre planète donc on ne peut pas parler de concurrents. Ils alignent tellement d’argent que tu ne peux pas lutter. Le festival des Rocktambules de Rousson ont à peu près le même budget que nous, mais ils ont plutôt une programmation rock… Chacun a sa tendance, on ne peut pas parler de concurrence.
Dido : Après on a plein de partenariats avec les salles de concert !
Dimitri : Oui avec Paloma (Nîmes) par exemple. Là aussi, ils ont une progra bien à eux. Ce ne sont pas des concurrents, ce sont des partenaires de com’, en tout cas pour ceux qui veulent bien jouer le jeu.
Quel a été le groupe le plus arrangeant ?
Unanimes : Panda Dub, et Bhale Bacce Crew !
Pensez vous que la performance d’Oai Star peut être influencée par les résultats actuels de l’OM ?
Dimitri : Oh non, sinon ça va être de la merde ! (rires)
Toujours dans le même registre, combien de fumigènes attendez-vous ?
Dimitri : 5 ! (rires)
Chemise obligatoire pour assister au concert de Zebda ?
Dido : Oui enfin, ils ont un peu évolué depuis !
Daffy : On espère quand même qu’ils vont la faire, sinon le public va être déçu !
Quelle est la meilleure surprise cette année, au sein de l’orga ?
Dimitri : Le nombre de pré-ventes à une semaine du festival, ça c’est une très bonne surprise.
Dido : Dans l’équipe organisatrice, la bonne surprise c’est tout ceux qui sont en première année et qui ne connaissaient pas le festival. Au fur et à mesure que les choses avancent, ils s’investissent de plus en plus et prennent du plaisir à ça !
Quelle est la question que vous avez eu lors des interviews et que vous ne vouliez plus avoir ?
Dimitri : Pourquoi vous appelez-vous la Meuh Folle ?
Dido : Non moi, on m’a déjà posé une question sur un plateau TV : « est-ce qu’il y aura des vaches à la Meuh Folle ? «
Daffy : Oui je suis d’accord avec Dido, tout ce qui est autour des vaches.
Bon du coup, « est-ce qu’il y aura des vaches à la Meuh Folle ? »
Dido : Sérieux ? Bon ben je vais te répondre la même chose que d’habitude, en papier mâché oui, mais pas plus !
La question interdite : avez-vous déjà trait une vache ?
Dido : Il faut savoir que la Meuh Folle ce n’est pas qu’une vache… Mais il y aura un concours de traite sur le camping !
Que ferez vous quand vous n’aurez plus la Meuh Folle dans votre vie ?
Dido : Et ben je vais partir en stage, les soirées vont être vides mais en même temps je vais pouvoir dormir (rires).
Dimitri : Je monterai un comité de programmation !
Daffy : Non, après la Meuh Folle il n’y a plus rien de toute manière.
Alexis : Moi je monterais un autre festival !
Dido : Non mais c’est vrai que la transition est difficile…
Instant jeu Musicodrome : pour gagner un bisou de Machy, à combien estimez-vous le nombre d’entrées 2014 (nombre de billets donnés) ?
Dido : Je vais perdre je pense (rires).
Dimitri : A 10 entrées près ?
Antoine : 4730.
Dido : Moi je vais faire la stressée du groupe, 4300.
Dimitri : Aller, 4900 pour moi.
Daffy : Bon ben je vais prendre le 5000, il met plait bien.
Alexis : Bon ben je prends 5005 !
Daffy : T’aurais pu dire 5000, Machy aurait fait deux bisous !
Pour finir, une chanson pour caractériser l’édition 2014 ?
Antoine : Comme un fumigène (ndlr de Oaï Star) (rires)
Daffy : Red Army ! (ndlr de Soviet Suprem)
Dimitri : Pfiouuu… Trapèze Volant de Marcel et son orchestre
Dido : Ah si tu dois caractériser le festival : On lâche rien (ndlr de HK et les Saltimbanks)
ZONE D’ECOUTE
Sur la photo de couverture : Les trois vice-présidents (de gauche à droite, Antoine, Dimitri et Daffy) avec la présidente de l’édition 2014, Dido
Interview réalisée par P’tit Bapt et Machy / crédits photo : Machy.