Biga*Ranx et Wailing Trees au Transbordeur (Lyon, 69) 20.03

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Biga*Ranx

Le Transbordeur et Totaal Rez avaient programmé une belle soirée en ce vendredi 20 Mars. Comme pour accompagner les premières lueurs du printemps, deux artistes reggae venaient partager la scène du Transbo : Wailing Trees, force montante du reggae français puis Biga*Ranx, qui confirme au fil des années son talent et son éclectisme. Les deux groupes venaient présenter leurs nouveaux albums. Le Transbordeur a apprécié.

Ce sont donc les vainqueurs du «Rototom European Reggae Contest 2014 », Wailing Trees, qui ouvraient la soirée. Déjà première partie de pointures comme Groundation, Tiken Jah Fakoly ou encore Dub Inc, le jeune groupe était prêt à enivrer les spectateurs avant l’arrivée de Biga*Ranx. Après la réussite de leur premier EP « Selon ma nature » (2012), les Wailing Trees, originaires de la région lyonnaise, venaient présenter leur premier album « The World Go Round » (sorti le 16 mars) devant leur public. Avec un reggae assez roots, le groupe a vite conquis le Transbordeur, en reprenant certains de leurs meilleurs titres comme Tribe of peace. Leur style vestimentaire assez singulier pour le genre musical venait contraster avec leur reggae « teinté de soul, de jazz, de rock et de musiques du monde » comme ils le décrivent. En concluant par certains morceaux du nouvel album, les sept membres du groupe ont pu apprécier les applaudissements massifs du public lyonnais. La soirée était parfaitement lancée !

La scène était donc libre pour celui qu’on décrit comme le « singjay » (fusion de singer – chanteur – et deejay) le plus doué de sa génération, Biga*Ranx. Le tourangeau revenait sur la scène du Transbordeur, un an après un passage qui avait marqué les esprits, pour présenter lui aussi son nouvel album intitulé « Night Bird ». Le Musicodrome l’avait découvert en 2011 au festival de la Meuh Folle (prochaine édition les 4 et 5 Avril 2015), où sa voix – digne des grands reggaemen jamaïcains comme ses idoles Supercat ou Alton Ellis – avait impressionné. Trois ans plus tard, le jeune singjay n’a rien perdu de son talent vocal et a fait tout l’étalage de sa diversité musicale. L’évolution de Biga vers un univers plus électronique (le ragga-dub) était dès le début marquée par les deux tables de mix et la batterie électronique installées sur scène. Une longue intro faisait parfaitement monter l’excitation.

Et puis, Biga*Ranx arriva, suscitant une acclamation massive du public du Transbordeur. Son charisme, sa prestance et son style donnaient tout de suite le ton du concert : une performance rondement menée où la star faisait apprécier son grand talent. En commençant par Ordinary Day, son titre le plus connu, il ravit d’entrée le public. L’artiste alternait ensuite des chansons où les lourdes basses et les effets reverb de sa voix enivraient le Transbordeur et d’autres où son flow seul suffisait à impressionner. Sa danse, tout en élégance, continuait d’accompagner parfaitement ses instrus dub. Biga a ensuite fait admirer ses talents de producteur avec Kingston Chronik. Surtout, il a fait frissonner les spectateurs en allant poser son flow au milieu de la foule. Formant par deux fois des petits cercles autour de lui, il a kické des freestyles de grande qualité, faisant sauter tout le Transbordeur. En concluant sa performance par Shame, Sexy, Paris is a bitch et Brigante, il a fini par montrer toute sa diversité musicale. Alors, certains aimeront davantage son flow brillant sur une instru simple quand d’autres admireront les instrus plus travaillées, aux teintes très électro, avec des paroles plus chantées que rappées.

Du reggae au ragga dub, le public lyonnais a semblé apprécier la diversité et la qualité du duo d’artistes. Wailing Trees comme Biga*Ranx ont rempli de good vibes les amateurs de reggae lyonnais. Prochain rendez-vous avec Danakil au Transbordeur le 2 mai prochain !

Crédits photos : Grégory Cardan

Clem

Se réveiller tranquillement dans cette Concrete Jungle. Rouler à vélo en se disant que Demain c'est Loin. Prendre l'apéro à Chambacu et entendre gratter un peu de Guitare sud-américaine. Taper du pied sur Caldera. S'endormir à la belle étoile, laissant résonner le Groundation Chant. [Bob Marley | IAM | Aurita Castillo | La Rue Ketanou | Recondite | Groundation]

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