Pour le retour de l’émission culte « Le Grand Oai » animée par Massilia Sound System sur Radio Grenouille, toute la clique était regroupée hier soir autour de Christian Philibert, le réalisateur du film sur Massilia. Au-delà de cet événement marquant pour le groupe, chacun y est allé de ses anecdotes sur le cinéma, thème de l’émission hier de 17h à 19h, et bien entendu autour de la musique.
Nous n’en avons pas assez parlé mais le financement participatif de Massilia Sound System, le film est toujours ouvert (pour encore 24 jours) et la palier de 200% est désormais visé pour étendre davantage le projet. Plus d’informations sont disponibles sur la page de Kisskissbankbank dédiée. En marge du film et de la filmographie de Christian Philibert abordée hier soir (Afrik’aïoli, Travail d’Arabe, Les 4 saisons d’Espigoule pour ne citer qu’eux), ce fut aussi l’occasion d’aborder les différentes actualités des différents projets gravitant autour du Massilia.
Papet J, pour commencer, qui revient à peine de son périple en Jamaïque aux côtés du grand gourou des Congos au festival Rebel Salute ou encore Moussu T e lei Jovents, qui alterne dates à la cool et ses fameuses opérettes en attendant la sortie de « Navega », son nouvel album, pour l’automne. Enfin, le plus silencieux sur la tournure de son nouveau projet, la formule new look du Oai Star, Gari Greu en a dit un peu plus. Sa rencontre avec Dadoo n’est pas le fruit du hasard : le marseillais originaire de la Belle de Mai a croisé la route du Massilia il y a déjà plus de 20 ans, à l’époque actif dans le crew KDD. Même s’il n’a pas pris le pli de lancer « aïoli » du côté de la ville rose, Gari a renoué contact avec Dadoo, l’été dernier, où ils avaient pu collaborer sur une dizaine de sound system sur le projet Yes Papa (Tartare). Suite à cette micro-tournée, l’idée a fusé et Dadoo a fini par demander à Gari de travailler ensemble sur le nouveau Oai Star.
Une idée pas si farfelue que ça, finalement : Oai Star a toujours mélangé les styles et les genres à travers ces différents albums, aucun ne se ressemble. « C’est le partage des univers » lance Dadoo, « une fusion même en studio ». Le ton est donné, le noyau dur se forme : Dadoo touche à la guitare, assure la voix, rend la réplique à Gari. Dj Kayalik assure les beats, il semblerait que l’aventure avec Dubmood soit terminée, mais tout est une question de cycles après tout.
La machine se lance, le premier extrait déboule, sauce rouille/hip hop avec O.A.I.S.T.A.R. sur les ondes. Le son est lourd, sans guitare, Gari rappe sur la toile de fond du Oai Star, « catalyseur fracas (…) pour faire jumper les caluds ». Avec ces tendances digitales, Oai Star tend donc vers l’opus éponyme et Gari reprend au micro une mayonnaise qui ne vire pas en balançant de nombreux clins d’œil à ses textes précédents (Fire, Faut qu’on se lâche, Mets les watts…). Dadoo, lui, ne plaisante pas : ça défouraille sans faire de concession et, en tant que nouveau militant du Oai Star, ce dernier pirate les ondes : « mettons le feu pour éteindre la flamme ».
Ce premier baround a plu, tâchons à présent d’attendre la suite. Pour le Oai Star, Gari a annoncé la sortie d’un maxi vinyle pour le printemps prochain. Le nouvel opus, lui, déboulera après l’été. D’ici là, il sera aussi possible de le croiser dans les salles : Oai Star sera le 25 mars prochain du côté de Carcassonne avec les excellents MP1point2 ainsi que le 19 mai, à Perpignan, avec Hippocampe Fou.
L’émission d’hier soir se réécoute bien sûr en Podcast : http://www.radiogrenouille.com/
Superbe article !