Une fois n’est pas coutume, nous voilà partis pour aller écouter deux artistes passionnants dans un bar montpelliérain. C’est au Shakespeare que cela se passe ce soir. Et nous sommes ravis d’y retrouver Piero Berini (des Fabulous sheep) et Jules Henriel (de Parade) pour leurs projets solos.
On ne va pas se mentir, aller écouter un concert dans un bar, ce n’est quand même pas pareil que dans une salle. Si la bière est bonne, l’acoustique l’est moins et c’est une sacrée expérience pour un chanteur de se faire entendre dans le brouhaha ambiant.
Ce n’est pas ce qui va arrêter nos acolytes du soir, à commencer par Piero Berini, venu présenter son projet ¡ Gernika !. Le chanteur biterrois (qui le revendique fièrement) enchaine en guitare-voix des titres explicites qui parlent avec justesse de notre folle époque dans laquelle tout le monde perd ses repères.
Le premier titre Sur le trottoir des fleurs qui est sorti sous la forme d’un clip en septembre dernier, plante le décor, entre mélancolie, rage et espoir. C’est ce que j’ai aimé à l’écoute des différents titres, cette lumière qui pointe toujours son nez malgré des constats souvent tragiques et sans espoir. La jeunesse est très présente dans les chansons de ¡ Gernika ! ainsi que le peuple, à partir duquel tout est possible :
« Et si on se tendait la main pour rester debout. Au printemps, fleurissent les cimetières, mon caveau ne sera pas celui de votre guerre. On se prend par la main dans cette époque incertaine ».
C’est près d’une dizaine de titres qui sont joués ce soir, prémices à un premier album annoncé pour cette année et que nous avons hâte de découvrir.
Place ensuite à notre pote Jules Henriel, qui se lance dans une tournée de 11 dates sans album et sans merch, seul avec sa guitare. Si on a plus l’habitude de le croiser du côté de Marseille avec son groupe Parade, Jules nous fait l’honneur de cette premier date avec ce projet solo qui murit depuis quelques années maintenant.
Nous retrouvons Jules avec sa guitare et ses morceaux folk qu’il accompagne de cette étonnante voix de crooner dont les variations d’intensité prolongent les histoires qu’il nous raconte. Le concert est à l’image de Jules, généreux et foutraque. Il n’en reste pas moins un chanteur extrêmement doué qu’il faut avant tout découvrir en live.
Crédits photos : Olivier Scher
