En cette veille de jour férié, la Maroquinerie de Paris accueillait une ambiance festive et dansante avec Sidi Wacho et sa cumbia chilienne mêlée de rap musette sauce nordique en première partie des acharnés du Dubioza Kolektiv qui nous auront balancé leur dub/rock teinté de sonorités balkaniques. Retour sur le concert et intermède interview puisque nous avons eu l’occasion de discuter avec Saïdou, l’un des frontmen de Sidi Wacho.
Arrivés sur le lieu coquet avec un peu d’avance, nous avons pu en faire un petit tour avant de filer s’installer en sous-sol dans la salle de concerts. A 20 heures la salle se remplit d’un coup d’un seul et le concert débute sur les chapeaux d’roue. Accordéoniste, trompettiste et percussionniste introduisent l’entrée de Saïdou. Très vite, on reconnaît les titres qui nous ont le plus marqués à l’écoute de l’album. Libre introduit une apostrophe du public par Juanito Ayala, le chanteur chilien de Sidi Wacho. Il harangue en espagnol, Saïdou traduit. « Est-ce qu’à Paris les gens ont la trouille ? » . Viennent Ils nous emmerdent puis Salam Wacho et La Bala (?)… L’ensemble du concert est placé sous le signe de l’engagement avec des références fréquentes aux luttes récentes.
A la plus grande joie du public, Saïdou interprète ensuite Lillo, titre du MAP repris en coeur par l’ensemble du public. Après le passage en solo de Juanito Ayala, le concert touche à sa fin, le timing est serré. Buena Onda sera le dernier titre du groupe ce soir. Une première partie des plus festives sur des airs entraînants de cumbia, la soirée était lancée sous les meilleurs hospices ! Ce sont sur ces bonnes ondes que le public se déhanche une dernière fois sur Sidi Wacho, un verre, une clope et on attend le second concert.
Cette tête d’affiche du soir, nous en avions entendu parler, mais ne les avions jamais vus en live. Venus de Bosnie, les valises pleines de sons éclectiques, les jaune et noir façon football ont instillé une ambiance électrique. Des riffs de guitare dévastateurs et empruntés au rock voire au hard, des lignes de basse simples mais efficaces et un cuivre apportant à lui seul la touche balkans font du septète Dubioza Kolektiv une machine de scène ! Nous aurons notamment reconnu No Escape (From Balkans) du dernier album « Happy Machine » et plusieurs anciens comme Volio BiH lors du concert. Malheureusement celui-ci fût tronqué par des impératifs personnels et un mal de crâne peu aidé par la rythmique infernale ! Dubioza Kolektiv semble prendre la route du « groupe à suivre » pour l’été en véritable machine à danser, un peu sur le modèle d’un Soviet Suprem explosif en 2014/2015.