Le Rockstore réunit ce soir deux figures d’une musique à la fois libre et expérimentale, entre post-punk, krautrock et… techno !. Si nous avons déjà eu la chance d’assister plusieurs fois aux performances scéniques déjantées de Bracco, ce sera une vraie découverte pour ce qui est de Vox Low.
Malheureusement pour moi, un calendrier professionnel bien rempli en ce début octobre ne me permet pas d’arriver assez tôt sur Montpellier ce soir là. Et qui dit arrivée tardive, dit gros loupé sur la première partie assurée par Bracco ce soir. Enfin, presque car j’ai le plaisir d’assister aux trois derniers morceaux, au moment où l’énergie du bonhomme, déjà bien dévêtu, est à son comble.
L’ambiance est juste hallucinante dans le Rockstore, pourtant habitué aux nuits électroniques. Là on a l’impression d’arriver en pleine teuf et vue l’heure, le décalage est gigantesque… La transe a envahi le public et Baptiste avale son micro comme à son habitude.
Après cet ouragan d’énergie, le quatuor parisien de Vox Low prend le temps de s’installer. Emmené par Jean-Christophe Couderc, le groupe a sorti un très réussi deuxième album Keep on falling sorti en 2023 chez Born Bad Records. C’est un disque très sombre dans lequel dark wave et krautrock s’entrechoquent pour un résultat puissant.
Cette puissance évocatrice se retrouve sur scène dès les premières notes de la basse de Benoit Raymond et de la batterie de Mathieu Autin. Gros kiff même si on est plongés très loin de l’ambiance électro punk du set précédent.
On retrouve forcément des titres issus du dernier album dont un Breathless Tuesday trippant avec ses notes répétitives associées à un rythme binaire. D’autres titres sortent également du lot tels que Distance ou Henry Rode que je prends plaisir à découvrir en live.
On se laisse facilement envelopper par l’atmosphère si particulière que crée Vox Low même si l’on regrette un peu l’absence d’interactions avec le public. Les musiciens sont concentrés sur leurs instruments, presque absorbés.
Les anciens morceaux ne sont pas en reste avec Now we’re ready to spend, Something ou Strange.
Alors quoi penser de cette première rencontre ? Je dirais que ce fut une expérience magnétique et hypnotique, le genre de truc qui t’emmène loin pour peu que tu te laisses faire. L’écoute des vinyles est une chose, voir Vox Low sur scène est définitivement autre chose.
Par ailleurs, le groupe vient d’éditer une compilation de raretés que vous pouvez retrouver sur leur bandcamp.
Crédits photos : Olivier Scher