Watusi, Sugar Bones et Azad Lab, un désir d’évasion au Métronum (Toulouse, 31) 01.04

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Vendredi 1er avril, le Musicodrome s’est déplacé au Metronum à Toulouse, à l’occasion du concert de Azad Lab, qui célébrait sa sortie d’album, “Lucioles” dans les bacs. Retour sur une soirée riche en surprises, aussi bien auditives que visuelles.

La soirée a commencé avec les jeunes Watusi, qui débordaient d’une énergie à décorner les bœufs et ont su nous la transmettre, sur des chansons comme Swing Mama ou même Mr Sad. Ces 5 musiciens ont su combiner des mélodies donnant envie de prendre l’ascenseur dans un générique de fin d’un film des années 70 avec des rythmes rappelant les après midi trampoline le mercredi après l’école. Bien qu’habillés en costards et chaussés en Dr Martens, la cadence de leurs paroles effleuraient parfois le domaine du rap. Accompagnés d’un piano, d’une batterie, d’un saxophone et d’une trompette, les deux chanteurs ont su nous transporter dans divers univers, allant de certains très suspendus, comme l’a cappella sur Family, à d’autres beaucoup plus robotiques, notamment avec la veste du chanteur qui s’allume sur Electric Man. Une première partie qui a donc plus que rempli son rôle de chauffer la salle, qui transpirait déjà avant l’arrivée de Sugar Bones.

Watusi

Et ces derniers n’ont pas laissé la température redescendre ! Dès l’arrivée des 8 membres du groupe, le pourcentage de groove dans le public a doublé, avec Mr Hyde ou encore Wolf . Que ce soit le chanteur guitariste dont les expressions faciales faisaient penser à un savant mélange entre Pierre Niney et Jim Carrey, ou bien la chanteuse à la silhouette menue mais à la voix maxi best of, le duo accompagné de ses musiciens a su nous raconter des histoires passionnantes. N’étant, comme les membres du Musicodrome, pas exempte d’humour, la chanteuse a présenté sa chanson sur le rachat de l’âme par un magninfique “la conjoncture actuelle n’est pas au beau fixe, mais Satan à s’améliorer”, avant de nous sortir un morceau de tous les diables ! Le public s’est même, sans s’en rendre compte, retrouvé sur une plage des caraïbes en fin de concert, lorsque le saxophoniste a abandonné la section des cuivres pour nous offrir un solo de congas et de bongos. Sugar Bones a fini son concert avec Dig Down, et la chanteuse, de sa voix sèche, happée, a permis au public de s’échapper, tout en restant cloué sur place.

Sugar Bones

Et ce désir d’évasion a été confirmé par la venue du dernier groupe de la soirée, Azad Lab. Comme ils nous l’ont confié (interview à venir), cette soirée était pour eux très importante : ils étaient à la maison, et munis d’un tout nouveau spectacle. Oui, avec Azad Lab sur scène, on peut réellement parler de spectacle.

Ne serait-ce que pour leur entrée, déjà. Alors que la salle est plongée dans le noir, le vidéoprojecteur s’allume, diffusant une vidéo inspirée du clip de Milky Way, expliquant le concept : lors d’une expédition sous-marine, un personnage rencontre une épave, qui se trouve être encore fonctionnelle. C’est alors le début d’une exploration sans limites, et c’est aussi l’arrivée des membres du groupe, armés de lampes torches, et allumant progressivement les lampadaires disposés sur la scène.

Azad Lab 1

Mélangeant paroles en français et mélodies chantantes, avec Grain Blanc et Sélénites, les MCs Laurene, Robin et Clovis (qui est aussi à mi-temps tromboniste), accompagnés de Romaric à la clarinette, Florent à la guitare, et Léo au clavier, ont su nous emmener avec eux, dans leur exploration du hip hop. Couplant parfaitement des accents soul à du rap comme dans Morning Sun, avant de nous envoyer en l’air sans réussir à faire la différence Entre Vérités et Conneries, les membres d’Azad Lab ont su donner de leur personne pour ce concert. Vient alors le fameux Milky Way, morceau phare de leur dernier album, dont le titre, à écouter le public, était plutôt Milky Ouaiiiiiis ! Puis s’enchaînent des titres de plus en plus entraînants, VJing à la clé, de Night Drift à Red Lights en passant par Out of the Blue

Azad Lab 2

Pour le rappel, il y a même eu une surprise : Bake, ancien MC du groupe, est revenu pour un featuring endiablé avec ses successeurs ! Et à en croire les regards échangés lors du morceaux entre les musiciens, Bake n’a pas complètement réussi à lâcher le projet Azad Lab

Crédits photos : Quentin Merley / Le Musicodrome

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