Après deux soirées de haute volée du côté de Rousson, les Rocktambules allaient frémir pour un troisième soir de concerts, chose inédite dans la longue existence du mamouth gardois. Au programme de ce samedi, encore du beau monde, avec en particulier Les Tambours du Bronx et Biga*Ranx, accompagnés des différents groupes tremplins. Malheureusement, les orages cévenols ont eu la mauvaise idée de s’inviter à la fête.
Pour ce dernier soir, Le Musicodrome est en effectif réduit comparé aux deux jours précédents. Seul avec les appareils, les conditions météorologiques n’ont pas facilité la tâche pour shooter les concerts de ce samedi. Malgré la forte chaleur de cette fin de journée, le monde commence à affluer tranquillement dans les Cévennes. L’ouverture, assurée par Sexton, a fonctionné avec leur traditionnel rock aux touches irlandaises. Sur la grande scène, la performance de Sexton ne nous a pas véritablement surpris car elle a été à la hauteur de leurs dernières sorties. C’est frais, le violon fait toujours son effet, en revanche il est toutefois déplorable que le peu de public présent soit resté scotché au bar, désertant ainsi la fosse…
Le second groupe à enchaîner est Dust Project. Le concert, en face le bar, facilite l’accroche d’autant plus que le son est posé, fort d’un rock pêché qui repose sur un très bon combo basse/batterie. Les nîmois ont fait le taf, la mayonnaise a bien pris.
Le premier événement de la soirée a été marqué par le show très attendu des Tambours du Bronx, en pleine tournée de leur 30 ans de carrière. Là aussi, on ne compte pas le nombre de fois où nous avons croisé les Tambours et, comme à chaque fois, la puissance du groupe a déferlé ! Le set, d’une force de frappe de feu, s’est divisé en deux grandes phases. La première partie se caractérise par une absence totale de synthé où le champ a été laissé complètement libre aux bidons. Du bidon, que du bidon ! Une fois revenu aux fondamentaux, Yann a pu débouler au bout d’une trentaine de minutes pour rendre le concert hybride, mi-homme mi-machine, et apposer sa griffe électronique dans un immense fracas métallique. Une maîtrise millimétrée pour une mise en scène impeccable, les Tambours du Bronx continuent d’assurer.
Seule la pluie est venue freiner l’enthousiasme général : les orages s’invitant à la fête, l’intensité du concert des Tambours a finalement baissé en fin de set. Si l’eau n’a pas eu raison des frappeurs de bidons, elle aura pourtant eu raison de moi, trempé jusqu’aux os. Lâché par un boitié, la fête s’est arrêtée… les plus vaillants seront restés pour assister au concert de Biga*Ranx.
Les quelques 6 000 personnes attirées pour cette édition 2016 ont toutefois démontré que les festivaliers ont su revenir aux Rocktambules après plusieurs années difficiles. Avec cette nouvelle formule composée de trois soirées de concerts, le pari est déjà une réussite même s’il existe bien une marge de progression pour le festival qui aurait pu faire encore mieux plus d’entrées avec de tels groupes. Nous attendons de pied ferme l’édition 2017 qui marquera les 20 ans des Rocktambules…