Après deux années sans festival, la team du Yeah! avait hâte de retrouver son public dans un des plus beaux villages du Luberon, à Lourmarin, pour trois jours de fête et de plaisir.
Nous y voilà enfin au festival Yeah!, un des festivals les plus courus de France. Créé en 2013 par Laurent Garnier et ses complices Nicolas Galina et Arthur Durigon, le Yeah! a la particularité de rassembler la crème de l’électro et du rock indé au pied d’un château provençal dans une ambiance détendue. Et ce n’est pas tout ! Lourmarin a également la particularité d’accueillir la dernière demeure d’un illustre intellectuel, l’écrivain et philosophe, Albert Camus. Nous ne résistons pas à une visite au cimetière pour aller le saluer, face à sa tombe d’une grande simplicité et fleurie d’iris et d’un laurier-rose.
Après cette première étape culturelle, direction le centre du village où s’affaire Chic Type derrière les platines. Car c’est aussi une dimension essentielle du festival Yeah!, le faire vivre au plus près des habitants.
C’est sous un beau soleil que nous nous rapprochons du Château pour cette première soirée lancée par le violoncelliste Gaspard Claus. Occupé par l’interview d’Arthur Satan, c’est de loin que nous entendrons des bribes de l’excellent set de ce musicien hors pair. Mais les retours que nous en avons eus nous indiquent que nous avons raté une superbe performance. Et c’est donc avec Arthur Satan que nous attaquerons vraiment notre soirée afin de découvrir l’excellent So far, so good sur scène.
Comme annoncé par Arthur (interview à suivre très bientôt), c’est set à la fois proche et éloigné de l’album que nous découvrons, marquée par des riffs ravageurs et des mélodies accrocheuses. Ce concert (que nous attendions) est notre première claque de la soirée. Arthur et sa bande sont des bêtes de scène et il est urgent de les y découvrir.
A peine le temps de nous remettre de toute cette bonne énergie, qu’apparaît le copain Pasteur Guy (photos en bas de l’article) pour distiller la bonne parole rock’n’roll auprès de toutes les brebis égarées du Yeah! Et il va avoir pas mal de travail au cours de la soirée puisqu’il aura à assurer tous les inter-plateaux.
Nous enchainons ensuite avec les new-yorkaises de Gustaf (bon, ok il y a un mec dans la bande) qui sera notre deuxième claque de la soirée. Car après avoir bien bougé sur Bodega il y a quelques semaines à Paloma, nous voici de nouveau projetés dans cette culture punk new-yorkaise inspirante et déjantée. Emmenés par leur charismatique et extravagante chanteuse Lydia Gammill, les Gustaf proposent une musique post-punk à la fois nerveuse et dansante. Basse groovy et guitares saturées plongent le public dans une joyeuse transe partagée par tous les membres du groupe. Par ailleurs le groupe réhabilite des instruments tels que la flute traversière, le triangle et toutes sortes d’instruments farfelus (dont des cochons en plastique). Bref, un ouragan de folie s’est abattu sur la scène du Yeah! et ce n’était pas pour nous déplaire.
Cette soirée est quand même lancée sur de sacrées bases et on se demande encore ce qui va se passer… Il ne faut pas attendre longtemps pour voir débarquer le trio Tonn3rr3 qui nous a concocté un set électro-acoustique qui va nous régaler. Les percussions et les boucles électroniques nous embarquent peu à peu dans une transe extatique à la hauteur de l’énergie transmise par les trois musiciens sur scène. C’est chaud, planant, tribal, vraiment tout ce qu’on a envie d’entendre et ressentir en concert.
Encore emplis de toutes ces émotions, nous nous retrouvons propulsés dans le monde psychédélique des anglais de MADMADMAD. Le trio bidouille les sons avec application pour nous partager son univers riche et inventif.
Nous voilà arrivés au bout de cette première soirée. Et on peut le dire, c’est le plus réussis des démarrages de festival que nous avons eu l’occasion de vivre. Un sans faute du début à la fin, une super ambiance, des gens heureux, un temps extraordinaire et un line-up d’anthologie. Bravo au Yeah! pour cette première journée, ce fut PARFAIT.
Nous tenons également à chaudement remercier Virginie Pargny pour l’accueil et les mises en relation avec les artistes.
Crédits photos : Olivier Scher
Deuxième article sur la suite du festival à suivre, parution lundi 27 juin.