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Syrano fait partie de ces nombreux artistes qui ne sont pas reconnus à leur juste valeur : en véritable magiciens des mots, Sylvain Adeline défriche la chanson française et le rap depuis le début des années 90. Jonglant entre les influences depuis toujours, il compte bien remettre le couvert dans les prochains mois. Et c’est une excellente nouvelle.
Il est vrai que ces derniers temps, c’est aux côtés du Collectif 13 qu’on l’a vu sévir, sur « Chants libres » (2018) et bien entendu sur scène, avec toute la bande des affreux jojos. Confinement oblige, l’artiste en a profité pour se poser, réfléchir et repartir de l’avant avec des idées plein la tête. Son public sait qu’il touche à tout : des disques aux livres, des créations pour les grands mais, aussi, pour les petits, Syrano a toujours fait ce qu’il a voulu. Un luxe diront certains, l’indépendance pour les autres (avec les contraintes qui vont avec).
Ce qui se constate pourtant, c’est que les puristes restent sans nouvelle compo 100% Syrano depuis l’étonnant album/BD « Mysterium tremendum » (2016) et cette dernière décennie a été orientée, pour lui, davantage vers les réalisations musico-illustrées pour le jeune public et le Collectif 13.
La présentation du clip, le 1er juin dernier, J’ai relevé la tête, change donc la donne. Avec des projets live complètement à l’arrêt depuis plus de 3 mois, Syrano a changé de main et il offre un morceau qui fait office de mise en bouche de ce qui nous attend en 2021. Depuis son excellent premier album « Musiques de chambre » (2006), il faut souligner que Syrano n’a jamais été avare de disques et il ne s’est jamais complait dans la simplicité : chaque album est marqué d’une griffe personnelle qui en fait sa force. Plus chanson au début, plus rap dès « Le goût du sans » (2009), même plus rock à « La fin de l’envoi… » (2010), bref, il y en a en réserve !
En 2021, il faudra donc être prêt : J’ai relevé la tête est le titre du nouveau clip de Syrano dévoilé ces derniers jours, et il sera aussi le titre du prochain album. Ce titre porte en lui l’envie de voir autre chose avec cette envolée au piano d’Andy Dos Santos, touchante, couplée à des paroles intemporelles qui capturent l’instant présent. Une pause dans le chaos, un coup de chaud dans cet environnement si froid, une belle entrée en matière. La hargne laissée au vestiaire, nul doute que la colère qui bouillonne n’est pas bien loin.
Le rendez-vous est pris le 19 février pour découvrir le reste.
