Second soir. Enfin sec. Le temps est encore menaçant, mais chacun croise ce qu’il peut croiser. Cinq nouveaux groupes se préparent à enflammer la scène du Crussol Festival.
Avant de passer au plat de résistance, petite virée dans le village citoyen et sieste à l’ombre sous les arbres. Il y a encore peu de monde sur le site et l’orage montre qu’il faudra encore compter sur lui ce soir. Le temps d’accéder au site et d’écouter les balances de Triggerfinger (waouh, ça va envoyer !), l’orage décide finalement de passer son chemin.
Avant le premier concert, celui de H-Burns, les tentes sont à nouveau installées au cas où. Originaire de Romans-sur-Isère, à quelques dizaines de kilomètres de là, le gaillard réalise une très belle entrée en matière. C’est à la fois frais et entraînant, l’accroche se fait aisément. Si le set est un peu bousculé à cause des conditions météo, celui-ci est efficace. Très bonne pioche !
La suite est d’un autre acabit : on sent bien que ce sont elles les vedettes de la soirée et leurs fans-club remplit une bonne moitié de la jauge… Les L.E.J. déroulent leur répertoire avec leur univers. Même si nous n’étions pas venus pour elles, il faut bien reconnaître que le show est impeccable : le festival ronronne, le site est presque plein.
La véritable baffe de la soirée viendra juste après, avec les Triggerfinger. Quelle baffe ! Un batteur qui met des coups de boule à ses cymbales, un guitariste heroes… tout le monde est resté scotché. Ça dépote méchamment et ça fait plaisir ! ZAZ débarque pour un morceau avec eux et ça donne un truc assez surprenant. L’ensemble est porté sur une basse surpuissante, accompagné par un second guitariste. Vraiment soufflé !
Enfin, l’autre attraction de la soirée se nomme Les Négresses Vertes. Reformées l’année dernière à l’occasion des 30 ans de leur emblématique « Mlah » sorti en 1988, Les Négresses Vertes ont fait ce qu’elles font depuis l’année dernière : reprendre les hits de son premier album en y glissant quelques hits du second (comme Sous le soleil des bodegas en guise de final). Sympa, forcément, mais rien de bien nouveau sous le soleil…
Si, malheureusement, nous ne pourrons pas rester pour le dernier groupe (Tambour Battant), le Crussol arrive encore à tirer son épingle du jeu cette année en proposant une nouvelle édition résolument familiale. Il est important de garder les séquences découvertes au milieu des artistes confirmés pour titiller les sens. Affaire à suivre !