Voilà, on y est : après deux journées à la hauteur de nos espérances, le TINALS tire donc sa révérence en ce dimanche pour son dernier soir. C’est plus qu’un baround d’honneur qui est au programme à Paloma… Les Come On People ne sont pas réputés pour faire les choses à moitié.
C’est lessivé que nous retrouvons le parvis de la belle Paloma afin de s’offrir une dernière plongée sonore : malgré notre retard, nous arrivons dès le début de la soirée payante avec un premier show immanquable, celui d’Harold Martinez. Après avoir roulé toute la nuit suite à une date en Bretagne la veille, Harold Martinez semble crevé mais content d’être là ! C’est un set assez court qui est finalement joué dans le Patio mais ne gâchons pas notre plaisir : la setlist est nerveuse, tendue, avec des morceaux de leur nouvel album. Les festivaliers qui ne connaissent pas prennent une claque… et les connaisseurs aussi. On attend désormais avec impatience cette nouvelle galette bien prometteuse !
Direction la Grande Salle pour un des groupes les plus attendus de cette édition, les Cigarettes After Sex. Franchement, l’engouement autour de ce groupe est mérité ! A l’aide d’un univers chiadé, tout est surprenant : la voix, déjà, elle te prend et tu te retrouves à partir avec lui. Puis l’ensemble est vraiment envoutant. Histoire de rester dans ce monde entre deux eaux, nous voilà obligé de déposer nos photos en noir et blanc.
Après un petit rafraîchissement, nous nous retrouvons sur la scène Mosquito : Cosmo Pyke était aussi particulièrement attendu. Celui qui est réputé pour mélanger les genres, du hip hop au jazz, de la soul à la pop, a su attirer les foules. En revanche, il a eu du mal à nous entraîner davantage. Ce sentiment sera d’ailleurs partagé à nouveau avec The Breeders, déjà croisé en 2013, qui n’ont pas réellement changé notre premier ressenti.
Le haut du panier est finalement côtoyé sur la scène Bamboo avec Ezra Furman : c’est la seconde grosse claque de la soirée. L’américain est un phénomène à tous les niveaux. Même si sa musique est un peu inclassable, on y retrouve des soupçons de folk, d’indie, de rock. On voyage, on respire, on s’évade. Que du bon !
Notre niveau d’exigence à présent ré-haussé, nous allons cependant rester comblés avec Idles : sur scène, ça tape dans tous les sens, on frise le hardcore, les musiciens sont intenables… Explosif et épique ! A l’anglaise finalement…
Puis le final arrivera. Pas le temps malheureusement de jeter une oreille à The Black Madonna, sinon la journée de lundi risque d’être en pointillé. Dead Cross sera donc le dernier concert de cette édition 2018 du TINALS : un final en apothéose pour ceux qui auront encore de l’énergie à revendre (et il en reste !). Les guitares font saigner des oreilles, c’est à la fois brillant et nerveux. Il faut dire que Dead Cross, c’est un sacré gratin : avec Mike Patton (Faith No More, Tomahawk…) et Dave Lombardo (Slayer, Suicidal Tednencies…) en ligne de mire, il fallait s’y attendre !
Après avoir fini sur les talons, le TINALS 2018 peut s’achever tranquillement. Une nouvelle fois, cette édition est un franc succès. On ne le répètera jamais assez : ce festival est une pépinière sonore où les découvertes se comptent par dizaine au beau milieu de groupes confirmés. Le Musicodrome n’a jamais raté une seule édition et ce n’est pas en 2019 que cela va commencer !