White Lung « Deep fantasy » (2014) / Burning Lady « Until the walls fall » (2013)

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Juste avant de partir en week-end, Le Musicodrome vous a concocté aujourd’hui deux grands angles sur du punk hurlant, 100% filles (au chant). Le premier nous amène outre-Atlantique, au Canada, le second chez nos amis ch’tis, du Nord-Pas-de-Calais. White Lung et Burning Lady vont donc être passées au crible. Sortez les guitares et surtout pas les mouchoirs ! Voici nos deux chroniques express de la semaine, leur dernier album en date respectif. 

White Lung « Deep fantasy » (2014) -PUNK-

White Lung a l’habitude de ne pas faire de fioriture. C’est leur marque de fabrique… Et lorsqu’ils ont sorti l’été dernier « Deep fantasy » composé de 10 titres, on pouvait se demander comment White Lung allait cuisiner l’auditeur. Cuisiner ne serait d’ailleurs pas le bon mot. Amené par l’incisive Mish Way, White Lung sort une nouvelle fois des sentiers battus. Pour son troisième essai, le groupe garde le même format sonore : une dizaine de titres pour… une vingtaine de minutes. White Lung n’est pas là pour faire durer le plaisir ou pour rallonger irrémédiablement une galette qui devrait avoir une durée formatée pour coller avec la tendance. Depuis 2006, le désormais quatuor ne déroge pas à ses règles. Ses propres règles. Au rayon sonore, le groupe conserve toujours la même force de frappe : c’est punk, mais pas que. S’inscrivant de plus en plus dans le post-punk, White Lung est là pour frapper fort de sa griffe punky (Drown with the monster, I fucking believe you, Wrong star) et brutalement, et la maturité les a fait enrichir de nouvelles touches. Du punk rock, forcément (Snake jaw), mais aussi des influences indie (Face down), des tendances new-wave (Sycophant) avant de déverser sa haine dans le micro (Lucky one). Une chose est sûre, sans véritablement révolutionner sa musique, White Lung maintient le cap de la décadence sonore. Fringante et toujours aussi aiguisée, la bande à Mish Way reste en forme… Si ce troisième n’est pas celui de la consécration, la faute à des ressemblances avec leurs dernières galettes, il n’en reste pas moins un condensé explosif qui mérite d’être découvert et dégusté. Vous savez ce qu’il vous reste à faire.

Clip « Drown with the monster »

 

Burning Lady « Until the walls fall » (2013) -PUNK-

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Après les camarades de Vancouver, notre second grand angle du jour nous amène du côté de Lille avec les Burning Lady. Ici, le quatuor est porté tambours battants par la sulfureuse Sophie qui nous fait changer de registre avec White Lung. Le doute n’est plus permis : 15 titres, 43 minutes, de nombreuses tracks sont courtes pour rester dans l’esprit punk mais pas de stéréotypes ici. L’album, lui, est un cocktail molotov maison qui ne demande qu’à être lancé tellement ce « Until the walls fall » tape sur le système. Sur un rythme effréné (One more for tolerance), on ne sait plus où donner de la tête tant les brûlots s’enchainent sans moment de répit (Never forget, Screw, blast, blow, El verano de rekalde, Oleti...). Ces tracks, streetpunk dans l’âme, vont surtout résonner à merveille avec les compos construites différemment, sur des formats plus long, laissant apparaître des séquences instrumentales plus marquées. Monday in the sun met en lumières les ressources de Burning Lady, que ce soit par la sensuelle voix de Sophie, mais aussi par l’arrivée aussi surprenante que déstabilisante des violons ! Même sous des apparats plus rock (Until the walls fall, Rehab), la recette marche, tandis que Wasted time, quasi-acoustique, dans la sueur, se voit attribuer d’une mention triple plus. Nul doute, ce « Until the walls fall » est une arme de destruction massive. Profitez-en, celle-ci est autorisée…

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