Zar Electrik + Jocelyn Balu au festival de Mourèze (34) 30.07

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Qu’il est bon de retrouver le cirque de Mourèze pour y découvrir des concerts dans une ambiance incomparable. Cette année l’équipe n’a pu être présente qu’à la soirée d’ouverture. Une nuit métissée entre Afrique et Orient.

L’arrivée au Parc des Courtinals, au pied du cirque de Mourèze est toujours un moment magique. Nous grimpons quelques marches entre deux bloc rocheux avant d’arriver dans un amphithéâtre naturel au fond duquel se dresse la scène. Sur un deuxième niveau se trouve l’espace restauration, tout aussi merveilleux.

L’étape restauration étant copieusement validée, il est temps pour nous de descendre d’un étage pour découvrir le projet porté par Jocelyn Balu & Borumba autour de la rumba congolaise. Jocelyn balu est originaire de Kinshasa et a grandi entre gospel et traditions musicales Kongo. Il a monté son groupe Balu & Borumba pour revisiter et partager les musiques des grands noms de la rumba congolaise des années 40 à 70.

La rumba congolaise est un art populaire multiformes, né dans le bassin du Congo dans les années 30. Cette musique est un hymne au bonheur, une dynamique d’aspiration à la paix et à l’émancipation de l’humain, « bu muntu« . La rumba a même été inscrite par l’UNESCO sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité en 2021.

Tout au long du concert, le charismatique Jocelyn Balu et son groupe nous font voyager d’un bout à l’autre du Congo au travers des musiques issues des différentes régions traversées. Si nous n’avons pas retenu les titres des différents morceaux, nous avons tout de même noté un titre significatif de l’histoire du Congo. Il s’agit du morceau Indépendance cha cha de Grand Kallé qui a été diffusée par Radio Congo Belge le 30 juin 1960 pour annoncer l’indépendance. La reprise moderne de ces morceaux leur rend toute leur énergie et leur beauté tout en nous entrainant dans une danse joyeuse.

Belle entrée en matière avant de basculer dans l’électro-tribale des marseillais de Zar Electrik. Le terme Zār a initialement fait référence à un rituel visant à exorciser une personne possédée puis s’est transformée en pratique musicale populaire qui invoque la transe. Et c’est bien de transe dont il est question ce soir avec le trio marseillais.

Des instruments traditionnels tels que l’oud ou le gumbri (Anass Zine) sont associés à une kora bourrée d’effets (Arthur Péneau) et aux synthés et machines de Did Miosine pour un résultat explosif. Le public se laisse embarquer par la fusion tribale de Zar Electrik et entre petit à petit dans la transe et le monde des esprits.

Rien à redire, le projet est efficace et joyeux. Le fait que tout soit joué en direct et chanté apporte ce supplément d’âme qui touche d’autant plus nos esprits. Leur premier album Koyo, paru ce printemps, est à découvrir absolument.

Un grand bravo à l’équipe du Festival de Mourèze pour cette belle soirée et pour l’excellente organisation de cet événement incontournable. On vous donne rendez-vous l’année prochaine !

Crédits photos : Olivier Scher

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