Les années se suivent et se ressemblent : Le Musicodrome, pour sa quatrième édition consécutive, était du côté de Montpellier pour assister à l’Incroyable Festival, le 2+2=5. Toujours dans le quartier de la Paillade et de la Maison Pour Tous, Photolive34 reprend du service avec ses appareils et vient de lancer officiellement sa saison 2014/205 musicale. Au programme de cette édition 2015, des découvertes, comme toujours, plus ou moins régionales, avec 7 concerts (Fanel, Ilham Project, Jidma, Kazy Lambist, Loome, Maïcee et N3rdistan) et 3 performances artistiques pour aiguiller la soirée (Dj Charly Cut, Stands créateurs, T’es Artistique).
Au menu de ce carnet de bord nocturne, impossible de ne pas évoquer la douce ambiance de la Maison Pour Tous. Même si pour certains la localisation du festival effraient (La Paillade, quartier difficile de Montpellier), le 2+2=5 a toujours fait une place particulière à la mixité. Le mélange social, la mixité, la découverte des cultures traditionnelles et les influences des genres, l’Incroyable Festival en a fait sa marque de fabrique. D’autant plus que depuis deux ans, le festival est entièrement gratuit pour permettre aux traditionnels habitués et habitants du quartier de venir s’en délecter. Dommage que les quelques 500 personnes présentent n’aient pas afflué davantage dans cette ambiance reelax.
Parmi les différents groupes à l’affiche, quatre ont particulièrement attiré notre attention : le premier est Ilham Project. Le nouveau cru issu de la pépinière Paloma a clairement surpris. Mené par son chanteur israélien, l’invitation vers d’autres horizons a primé. Entre langue française, arabe et espagnol, le set s’est avéré très doux et envoûtant, où nous n’avons pas eu de mal à se laisser happer et succomber sans opposer la moindre résistance.
Au rayon des découvertes, Fanel a également occupé le haut du panier : la batteuse est battante, chanteuse batteuse, clavier quel pied ! Tendant vers la pop sans en abuser, on y retrouve du Tori Amos, bercée par la belle voix de la chanteuse tout au long du set.
Et chez les filles, on peut dire que nous avons été servis ! Kazy Lambist, quasi-hybride, expérimente danse et chant avec une touche féminine. Et d’un autre côté, le bassiste, plutôt surprenant, très rond, assure sans broncher. Tout est greffé sur sa basse, les morceaux évoluent tout autour et appellent à se tortiller.
Enfin, les énergétiques N3rdistan ont une nouvelle pas déçu ! Déjà aperçu au Sonambule de Gignac à quelques kilomètres d’ici, le concert a encore été de haute volée. Le chanteur, toujours aussi charismatique, dégage quelque chose de particulier. Inspirées de poèmes du Moyen-Orient, les chansons renferment des combats politiques, des luttes engagées qui forcent à l’auditoire à voir les choses autrement. Une réussite de plus !