Donnons la parole aux chanteurs qui nous ont quittés ! #6

8 min de lecture
Brassens Ferré Brel Paris 6 janvier 1969

Voilà bien (trop?) longtemps qu’une bonne release party n’était pas venue vous surprendre et vous faire découvrir et re-découvrir des artistes, des chansons et des styles qu’on n’entend pas forcement à la radio. Cette Release Party ouvre des cercueils, et donne la paroles aux artistes de la chanson française qui nous ont quittés. Entre toutes ces petites perles minutieusement choisies par nos soins, une erreur s’est glissée. Saurez-vous la trouver ? Ménagez vos cœurs lors de ce plongeon dans la chanson française du 20ème siècle.

Sans doute l’un des écorchés les plus terribles de la chanson française. Mano Solo, fils de Cabu mais personnage avec un prénom à part entière, manque à notre monde aujourd’hui. Les Poissons est une de ses oeuvres les plus poignantes, à écouter avec attention.

Son départ a laissé un vide pour toute une famille, la grande famille de la chanson française actuelle, qui s’articule autour de La Rue Ketanou, de Loic Lantoine et de beaucoup d’autres… Fathi Oulhaci reste dans les mémoires comme l’un des membres emblématique du bout de rêve appelé Mon Côté Punk. A Brussel ou au ciel, salut l’artiste :

Pourquoi La Quête, de Jacques Brel, n’est-elle pas un de ses tubes les plus incontournables ? Force, émotion, voix, paroles, tout l’y destinait pourtant. Le Musicodrome remet les choses à leur place.

Il était impossible de ne pas penser au grand Léo Ferré dans cet article, et quel autre titre méconnu que le sublime À vendre pour se plonger dans l’univers dégueulant de mots du poète. Putain Léo, quelle baffe…

Choisir une chanson de Brassens n’est pas chose aisée. Le Musicodrome a choisi une chanson qu’il n’a pas écrite, mais dont la mise en musique et l’interprétation foutent des frissons, Les oiseaux de passage vont et viennent, au gré du vent qui court !

Moustaki est un des membres de cette Release Party qui nous manque le plus. Un hommage lui est dû pour l’homme qu’il était. Comme il était notre coursier des mots, quelle autre chanson que Le Facteur pour lui rendre hommage ?

Jean-Roger Caussimon fait sans doute partie des chanteurs les plus méconnus de cette playlist. Pourtant l’homme a écrit certains des plus grands succès de son compère Léo Ferré (Comme à Ostende, Les Spécialistes…). Le jour viendra, où l’on reconnaitra l’oeuvre de Caussimon !

Les hommages à Allain Leprest fleurissent, et sont mérités tant son oeuvre est colossale, et importante pour la chanson française. À notre manière, nous y contribuons, avec la magnifiquement touchante : Le chagrin

Un autre parolier de génie, qui nous manque aujourd’hui, mais dont de nombreux jeunes artistes (Jamait, Agnès Bihl, La Rue Ketanou, Loic Lantoine et dernièrement  Cyril Mokaiesh…) font vivre : Bernard Dimey. Sa chanson Je ne dirais pas tout lui revient dans la gueule : si vous saviez comme ils sont les artistes…

Mort en 2004, Nougaro fait partie des artistes que nous connaissons sans doute le moins, ici au Musicodrome. Sa chanson Bidonville prend cependant au tripes, dans la veines des chansons qui saignent, pour lesquelles Nougaro excellait…

Comme le Bistrot Préféré de Renaud, notre Release party manque de femmes. Barbara s’impose de façon toute naturelle dans ce paysage de la chanson française. Loin de ses plus grand succès, Une petite cantate nous touche, en espérant que vous aussi.

L’ardéchois le plus célèbre de l’histoire a, plus que personne, sa place dans notre sélection. Loin de ses plus grands tubes, Petit caractérise à merveille l’oeuvre de Jean Ferrat. Pour nous, elle paraissait incontournable.

Le Musicodrome a déjà consacré un article à Michel Corringe. Immense oublié toute sa vie, mort dans les faubours de Saint-Etienne, seul, dans la lignée des artistes maudits, il a chanté Le Petit Gars pendant des années. Il meritait sa place dans cette sélection.

Comme beaucoup d’incultes, nous avons découvert François Béranger grâce au magnifique hommage « Tous ces mots terribles ». L’homme fut un précurseur et un exemple pour toute une génération. Hier comme aujourd’hui il gueulait et gueulerait que Vous n’aurez pas ma fleur.

Boris Vian est un peu un ovni dans cette sélection, moins connu comme chanteur que comme poète, en se penchant sur ses chansons, on les trouve toutes à leur place dans cette Release Party. Notre choix se porte sur La complainte du progrès.

Alain Bashung a gouté aux pétales du succès de son vivant. Sans doute pas autant qu’il l’aurait mérité, mais quel bien bel héritage il nous laisse. Notre choix se porte ici sur une chanson qui n’est pas sa plus connue, loin de là : Sommes nous.

Le deuxième Jacques de cette release partie est moins connu que son illustre collègue. Pour autant les chansons de Jacques Debronckart, une fois assimilée, percutent et résonnent. C’est le cas de l’histoire des Mutins de 1917.

Leny Escudero… Sans doute celui qui nous a quitté le plus récemment. Une vie d’engagement, notamment à travers son album « Chante la liberté » sur lequel on trouve entre autres l’éternelle L’affiche rouge :

Paradoxalement approprié ici, nous vous présentons un titre méconnu de Michel Sardou. L’homme aux engagements souvent médiatiques et parfois étonnants nous délivre son message sur le thème de la mort : Je suis pour.

Et pour conclure comme si nous n’avions rien dit, une petite pépite qui prend aux tripes d’un nordiste très connu, mais pas forcément pour ses meilleurs titres ! Pierre Bachelet avec Mais moi j’ai rien dit :

  

Bonne écoute !

Avec la participation de Daffy

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