En ce jeudi 30 novembre, la froideur hivernale a déjà enveloppé depuis de nombreux jours la cité des crocodiles. A l’image d’un sirocco qui jouerait les invités surprises, un vent sec et chaud s’est brutalement mis à souffler dans Paloma au fil des notes apportées par Tinariwen.
Il régnait un parfum saharien dans l’antre de Paloma, en configuration assise pour l’occasion. D’abord bercée par les influences maghrébines d’AYWA, la salle a pu se délecter de mélodies alliant rock, world et musiques orientales jouées par les montpelliérains. Dans un style très métissé, le raï est parti à l’encontre du reggae et du jazz, proposant un mélange étonnant.
Dommage que la configuration assise ait cassé un peu l’ambiance… car elle va monter très nettement sur Tinariwen, les touaregs venus de l’Adrar des Ifoghas (situé entre le Mali et l’Algérie). A pas feutrés, le groupe dresse peu à peu un tableau noir qui traduit un contexte politique compliqué sur leurs terres natales. Le set, envoûtant au possible, a été très carré et sobre, nul doute qu’un peu de folie venant du public aurait pu transformer la salle en une véritable fournaise. Ce sera le seul regret de la soirée…