Les Pistons Flingueurs et des cuivres plein les oreilles ! (23.03)

5 min de lecture

Bon on peut dire qu’on commence à bien connaître l’endroit, et mercredi on était de nouveau au Bijou, le franchouillard bistrot toulousain ! Au programme dans leur chouette salle de spectacle ? Une fanfare toulousaine, unique dans le sud-ouest, puisqu’elle est la seule qui affiche ses attirances pour l’impitoyable dogme du néo-libéralisme : les biens-nommés Pistons Flingueurs ! Retour sur une soirée bien cuivrée.

pistons

Les Pistons Flingueurs sur la scène du Métronum le 7 février 2015 – crédit photo : facebook Pistons Flingueurs

Notre premier questionnement était de voir comment allait se passer un concert en fanfare dans cette petite salle aménagée uniquement de place assise ! On allait voir. Il y avait mercredi soir dernier, au bas mot une cinquantaine de personne venues accueillir le quintet des Pistons Flingueurs. Les 5 larrons ont sorti y a un peu moins de deux années un cinquième album : « Fiscal Paradise », et ils venaient sur les planches du Bijou avouer leur cupidité !

C’est donc avec de belles perruques poudrées et en costard dans la nuit qu’ils ont investi les lieux. Pour ce qui est de la fanfare ils avaient pour métronome un batteur, et pour rythmique acoustique un banjoïste dans un univers cuivré composé d’un tromboniste, d’un trompettiste qui joue également avec El Gato Negro, et d’un subassophiniste ! Qu’on se le dise on en a prit plein les oreilles pendant un peu moins de deux heures ! Plusieurs solo de trompette virevoltants nous aurons enchanté, mais aussi les basses profondes, puissantes et entraînantes du trop méconnu subassophone !

On a observé et apprécié le fait que le banjo est un élément important, qui a apporté de la tonicité et du groove en accompagnement de tout ces instruments à vent ! Les Pistons Flingueurs nous auront dévoilé leurs identités avec un jeu de rôle amusant, et à peaufiner : Vincent Balkany à la batterie, Frédéric-François Valérie Giscard D’estaing hors-du-commun au subassophone, Vincent Strauss Kahn à la trompette ou encore Mr Cahuzac-Brel au banjo… Vous aurez compris ils ne sont pas avares en jeux de mots un tantinet foireux ! Ce qui ne veut pas dire qu’ils sont mauvais hein. Ils nous en auront gratifié d’ailleurs avec La Vie Rentière ou Montez Carlos !

Ils nous auront offert divers morceaux aux sonorités métissées et variées avec des influences classiques pour Marquis dance, des chaleurs latines avec Ponon, plus de rock’n’roll avec Nec plus ultra, ou encore un sautillant morceau avec Déesse Ska… pour un vaste mélange bien venté. Les Pistons ont aussi fait gagner un album a celui, ou celle, qui trouvait le nom du film d’une de leur reprise. Fallait être soit cultivé, soit assez âgé : Un singe en Hiver. Un film que l’on ne manquera pas de regarder quand on sait que Jean Gabin faisait la paire avec Belmondo en 1962…

La soirée fut musicale et de qualité, on se demande juste si on n’était pas les seuls à trouver le son légèrement trop fort au point de ne pas trop entendre les chants et paroles, avec aussi le risque de donner trop d’importance au volume sonore des cuivres. Pour ce qui est de l’ambiance, ce fut dommage de ne pas faire salle comble, ce qui aurait certainement apporté plus de chaleurs et de mouvements !

Ce fût une bonne découverte et une bonne soirée tant les instruments à vents on cette capacité à rendre festif la musique en restant accrochés aux oreilles toute une nuit ! On serait curieux de voire ces Pistons dans un cadre où le public serait plus nombreux et debout !

Mais pour notre plus grand plaisir au bistrot du Bijou on déguste la musique assis et sans la pollution des écrans de téléphone ou autre appareil. On leur dit donc à une prochaine fois pour une autre curiosité !

Jack'

Jardins partout, musique tout le temps.
"Une société normalisée est à la fois répressive et rationnelle, mais la rationalité la rend plus normalisée et plus répressive. Dans cette perspective, rationalité, répression, normalisation, seraient indissociable" J.Dreyfus.

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Article précédent

Merzhin « Babel » (2016)

Article suivant

Harold Martinez et Olivier Gotti au Quai des Arts de Sommières (30) 18.03

Dernières publications