Le Soviet Suprem en remet une couche

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S’il y un groupe de la scène alternative française qui a bien réussi son coup, c’est bien les Soviet Suprem. Emporté par la vague provoquée par R-Wan (Java) et Toma (La Caravane Passe), le groupe a changé littéralement entre 2014/2015. Pour preuve, son premier album « L’internationale » vient d’être rallongé et une version deluxe a déboulé dans les bacs.

La tournée, sans le moindre support physique à proposer, était déjà ambitieuse. Des premières dates où l’on se disait que Soviet Suprem avait réellement ce petit quelque chose qui faisait adhérer directement au genre proposé à aujourd’hui, rien n’a pourtant changé. Sauf que cette attirance frénétique vers leurs univers barré et musico-dériso-engagé, les adeptes sont de plus en plus nombreux à avoir accepté cette invitation au goulag. Avec un carton lors de la sortie de l’EP début 2014 puis avec « L’internationale » à la fin de la même année, la tournée lancée pleine bourre des Soviet donnait déjà le ton. L’enchaînement de dates et de présence en festivals en était aussi révélateur que simpliste : la mayonnaise a plus que pris pour ce groupe atypique.

Mieux, « L’internationale », plus que dans l’air du temps, a résonné encore plus fort qu’espéré. Encore plus fou, Soviet Suprem est parti chez casto acheter des parpaings afin de consolider le mur de Berlin. En guise de ciment, Soviet Suprem a remis 6 fois les mains dans le cambouis.En effet, six nouveaux titres viennent d’accoucher de ce printemps soviétique finalement moins froid que les prévisions. Pour preuve, Soviet Suprem rappelle une fois de plus sa haine contre ceux de l’ouest, qui a défaut d’être à l’ouest, lui ont « volé » sa douce (Elle est à l’ouest). Baigné dans cette ivresse récupératrice, Soviet Suprem comble donc son manque comme au bon vieux temps, digne des grandes envolées de Java à la fin de la guerre froide, à coups de Sex, accordéon et vodka, adaptée à la sauce rouge.

Tout en gardant sa Propaganda remixée mais bien à l’esprit, les nouveaux soviétiques continuent de tant en jouer avec Tang d’anjou qu’on s’enjoue devant cette finesse. De ces rêves de truands hilarants (Mama pogo magyar) en compassion avec leurs frères des montagnes balkaniques, ce n’est pas Voleurs de poules (« poules ! ») qui changera la donne…

Pour voir une partie de leur nouvelle conquête, il faut jeter une oreille à la version deluxe de « L’internationale ».

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