Entretien avec une étoile montante de la scène hip-hop autrichienne : Wandl

9 min de lecture

À seulement 22 ans Lukas Wandl, a.k.a Wandl, possède déjà un patrimoine musical très établi. Ce jeune multi-instrumentiste autrichien nous réserve probablement encore beaucoup de belles choses. Nous l’avons rencontré suite à sa performance au Forum Polydôme lors du Festival Europavox. 

Histoire de faire les présentations est-ce que tu peux nous décrire ton parcours ?

Wandl: Je suis Lukas Wandl . Je suis compositeur, beatmaker et produit ma musique, je chante également sur mes propres morceaux. Je joue de plusieurs instruments, du piano, je joue un peu de tout mais je ne suis pas un virtuose.  À partir de mes 12 ans j’ai commencer à produire mes morceaux tout seul.

Quels ont été tes influences ?

Wandl: Quand j’étais enfant, il y avait toujours de la musique classique chez moi parce que ma mère est vraiment passionnée de musique classique. Elle joue très bien au piano et elle est professeur de musique. Ensuite je suis entré en contact avec le hip-hop quand j’avais 8 ou 9 ans. J’écoutais du Eminem, Gorillaz. Ça a été mes premières influences musicales niveau hip-hop. J’avais cette soif de découverte de nouveaux styles musicaux, je me suis intéressé au jazz, à la soul, au hip-hop old school et à des sons plus new school.

Je pense que le breakdance  y est aussi un peu pour quelque chose. Voilà, quoi d’autre, je suis influencé par… la nature (rires). Je suis également très inspiré par tout ce qui m’entoure. J’essaye de rester le plus ouvert possible et de m’inspirer un peu de mon environnement.

J’ai remarqué que tu accordait beaucoup d’importance à la mise en scène lors de ton show (Wandl a demandé à ce que les lumières soient moins vives pendant sa performance). L’esthétique est une priorité pour toi ?

Wandl: Pour être honnête aujourd’hui on était un peu court niveau temps pour mettre en place mon set-up de LED que je transporte avec moi. Un de mes ami m’a également fabriqué une sorte de pad que je peux contrôler moi-même pendant mon set. Effectivement, j’ai demander à ce que les lumières soient un peu diminuées en direction de la scène. Je pense que les gens dansent beaucoup plus quand il fait noir et s également beaucoup plus à l’aise quand c’est plus sombre. Comme ça je n’ai pas l’impression d’être mis en avant par la lumière mais plus de faire partie d’un tout.

On peut retrouver dans ta musique un mélange de pleins de styles différents comment est-ce que tu réussit à mélanger tout ça de façon harmonieuse ?

Wandl: Ça me vient vraiment naturellement. J’écoute énormément de musique et les styles diffèrent d’une période à une autre. Quand je suis dans un bon état d’esprit j’essaie de trouver l’inspiration que personne ne cherche. Les choses rares, les trucs que personnes d’autre ne connaît. J’essaie de ne pas trop penser à produire mon son mais la musique arrive selon le moment. Pour moi ça parait logique de mélanger différents styles. Parfois c’est des mois voire des années plus tard que je me rends compte de ce qui m’a vraiment influencé à l’époque ou j’ai fait le morceau.

Si tu voulais faire une collab ?

Wandl: La collaboration c’est quelque chose d’assez compliqué parce que je pense que tu dois être connecté avec l’autre personne. Pour être franc je ne suis pas fan des collaborations « forcées ». Pour moi derrière une collab il faut qu’il y ai un lien ou une connexion personnelle, une amitié.

Il y a quelques semaines tu dévoilait ton dernier album, comment est ce que tu as fonctionné ?

Wandl: Quand tu commences à travailler sur un album tu ne sais jamais où ça va te mener, c’est assez désorientant. Je ne suis pas vraiment quelqu’un qui fais des plans et organise, j’aime bien trouver ma propre voie, ma propre manière de faire un son. Raconter une histoire avec un morceau c’est très abstrait pour moi. Je suis pas le genre de gars qui dit: « celle-ci c’est une chanson qui parle d’amour… ». Chaque morceau est indépendant. Maintenant je suis plus dans l’expérimentation comme je viens de finir l’album et c’est très libérateur.

Composer durant la journée ou la nuit ?

Wandl: La nuit. Tu n’a pas toute la pression que tu pourrais avoir pendant la journée. Je ne me sens pas obligé de regarder mon téléphone constamment. Quand je suis dans un procédé créatif, je me sens mieux quand je suis isolé. Je ne suis pas non plus distrait par quoi que ce soit.

Hip-Hop ou électro ?

Wandl: hip-hop…je sais pas. Tu sais pour moi le hip-hop ça peut être de l’électro. C’est ce qui est beau avec le hip-hop. Ces dernières années je trouve ce milieu beaucoup plus ouvert donc je ne voit pas vraiment de contradiction entre les deux.

Live ou studio ?

Wandl: Studio, sans aucun doute. J’adore jouer en live mais je déteste être nerveux avant de monter sur scène. Juste pour te décrire ma journée, je me suis réveillé à 5h du matin pour prendre mon avion depuis Vienne à 7h ensuite j’ai pris le train, j’ai attendu 3 heures à la gare, puis j’ai du prendre un taxi, donc les concerts c’est vraiment fatiguant. La plupart du temps c’est juste de l’attente. Au studio c’est beaucoup plus détendu je me concentre sur mes idées, mais faire du live c’est aussi très amusant !

Est-ce que tu veux ajouter un dernier mot ?

Wandl: Achetez mon album (rires). Ouais, écoutez ma musique, je vais faire en sorte de rendre tout ça intéressante dans le futur. Je pense que le pire truc dans la musique c’est quand c’est ennuyant donc je vais essayer de garder la mienne cool, distrayante et en quelque sorte différente.

Page Facebook de Wandl.

 

Merci à Wandl pour son temps et sa disponibilité.

 

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