Festival Quand je pense à Fernande 2019 au Théâtre de la mer (Sète, 34) 22, 23 et 24.06

7 min de lecture
Quand je pense à Fernande

Célébrons l’été avec le théâtre de la Mer et notamment la nouvelle édition du festival Quand Je Pense à Fernande.

Une fois n’est pas coutume, c’est le festival Quand je pense à Fernande qui ouvre les hostilités estivales au théâtre de la Mer. Porté par Hérisson productions, l’événement sétois présentait sa 18ème édition dans une chaleur torride.

Jean-Louis Aubert en solo pour la première soirée

Habitués au théâtre de la Mer, nous ne nous attendions pas à découvrir une file d’attente de cette longueur pour cette première soirée. C’est que Jean-Louis Aubert a la côte et que personne ne voulait rater l’unique artiste de la soirée. L’ancien leader de Téléphone est apparu plus qu’heureux de se retrouver face à un public tout acquis à sa cause. C’est dans une version plutôt minimaliste que ce dernier a assuré un show très dense. Seul sur scène et jouant de tous les instruments mis à sa disposition (guitare, piano, percussions), Jean-Louis Aubert n’a pas cessé de venir à la rencontre du public depuis la fosse jusqu’au milieu de l’arène. Ce public lui a d’ailleurs rendu la pareille d’une drôle de manière en le filmant au téléphone parfois à 20 cm du visage… Assez incompréhensible quand on peut profiter de cet artiste de manière aussi « intime ».

Brigitte en mode intimiste pour la deuxième soirée

Le duo Brigitte assurait la deuxième soirée du festival seulement accompagné d’un piano. C’est dans cette version acoustique qu’elles ont repris une bonne partie de leur répertoire. Bien que déterminées à se confronter au public en démarrant leur show au milieu de la fosse, la magie ne semble pas avoir opéré comme cela a pu l’être la veille avec Jean-Louis Aubert. Par contre, rien à redire du côté de la mise en scène et des très beaux tableaux présentés.

Une troisième soirée pop-rock

C’est Clarika qui a démarré la soirée avec un registre inégal passant du très bon au très plat. Dommage car la chanteuse possède une vraie énergie communicative et un humour noir bien senti. Le set est tout de même monté crescendo avec un final très réussi. Déjà auteure de huit albums, c’est une artiste à écouter qui évoque un peu la Grande Sophie dans la tessiture de voix et l’univers. Elles ont d’ailleurs déjà collaboré ensemble.

La soirée s’est poursuivie avec la découverte pop française de l’année 2018, Clara Luciani. Après fait ses armes au sein du collectif La Femme, elle a pris son envol en solo pour véritablement exploser depuis deux ans. L’énergie rock est là, la présence aussi avec un set très assuré. Il faut dire que Clara Luciani tourne depuis presque un an et demi ! Seul moment gênant du set, l’invitation d’une personne du public sur scène qui, au lieu de profiter de ce moment, a filmé en continu avec son téléphone pendant tout le morceau, ceci face au public…

Deux autres soirées ont également rempli le théâtre de la Mer avec Flavien Berger, Charlotte Gainsbourg, Stephan Eicher et Alexis HK auxquelles nous n’avons pas assisté. Le festival a affiché toutes ses soirées sold out ce qui démontre une certaine vitalité de la chanson française et la pertinence d’un tel festival au lendemain de la fête de la musique ! Un beau démarrage d’été dans tous les cas sur la plus belle scène de France !

Des précisions et un petit coup de gueule

Les photos des artistes présentées dans cet article sont les seules qui ont été validées par leurs productions respectives. Ceci explique que nous ne pouvons pas en présenter d’autres qui auraient mérité de figurer dans cette chronique. Par ailleurs, n’ayant pas eu le droit de faire des photos avec un appareil photo digne de ce nom, les photos de Clara Luciani ont été réalisées au téléphone. Car oui, force est de constater qu’on peut faire autant de vidéos et de photos (moches) avec un téléphone et les diffuser sans contraintes alors qu’on est de plus en plus limités par les productions en tant que photographe. Ceci avait valu un gros coup de gueule du photographe Eric Canto il y a deux ans et pas mal d’autres comme celui de ces photographes suisses.

Article et crédits photos : Olivier Scher

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