Heymoonshaker « Noir » / 42 Decibel « Rolling in town » (2015)

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Heymoonshaker et 42 Decibel

Nous allons voyager cette après-midi en mettant le cap au nord, direction l’Angleterre avec le duo insaisissable nommé Heymoonshaker. Les anglais viennent en effet de sortir leur second opus, « Noir », cet automne. Nous prendrons ensuite la route en Argentine, chez les 42 Decibel, qui viennent, eux aussi, de sortir leur nouvelle galette, « Rolling in town ». Une chose est sûre, les tendances seront bougrement rock’n’roll !

Heymoonshaker « Noir » (3 octobre 2015) -BLUES/ROCK/BEATBOX-

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Ils sont les hybrides actuels de la scène blues/rock internationale et ils continuent de grimper : Heymoonshaker a réussi à se surpasser sur « Noir » cet automne. Tandis que beaucoup pensaient que leur premier album, déjà excellent, « Shakerism » avait épuisé la réserve de surprise que pouvait susciter le groupe avec son concept beatbox/rock, les détracteurs n’auront probablement pas beaucoup de cartouches sous le coude. Le duo, composé de Andrew Balcon au chant et à la guitare puis de Dave Crowe au beatbox et à l’harmonica, poursuit donc sa route atypique. Car « Noir » renferme tout ce qu’un amateur du genre peut espérer croiser sur sa route : les ballades blues se multiplient, entre douceur et délicatesse affirmée (Find myself a home, Amandine, Stoned, Wheels in motion) tandis que la voix éraillée d’Andrew donne une dimension quasi-atmosphérique aux morceaux. N’hésitant pas à faire emballer la machine infernale du beatboxing en soutien, les tracks peuvent aussi s’envoler vers un rock suave aux guitares suintantes, presque criardes, qui fait méchamment taper du pied comme les décapants Heavy grip et MF45 ou les plus électriques Streets of England et Lazy eye. Mais là où Heymoonshaker va plus que loin que « Shakerism », c’est également dans la finesse des mélodies qui surgissent de certaines compositions : l’ajout du violon est entêtant, Feel love donne du baume au coeur tandis que Take the reins, bourré d’espoir et de sacrés bonnes ondes, aura le mérite de vous faire réfléchir sur vous-même et votre vie. A travers cette nouvelle dimension temporelle, il ne manquerait plus que quelques penchants groovy pour s’engouffrer dans la brèche et on finit par l’appercevoir : Coz I Luv U se profile, la recette fonctionne toujours autant. Le bonheur sera à son maximum lorsque vous partirez à leur rencontre sur les planches. Mieux, ils vont amèneront du côté de Wembley.

 Clip « Take the reins »

42 Decibel « Rolling in town » (18 septembre 2015) -HARD ROCK-

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Autant clarifier les choses d’entrée : chez le quatuor argentin de 42 Decibel, il y a un groupe qui les a clairement inspiré, c’est la bande à AC/DC. Le AC/DC des débuts, celui à la voix de Bon Scott. Et à écouter les 42 Decibel, on se dit bien que Junior Figueroa est un sacré descendant du premier chanteur du groupe australien. Leur second essai, après le remarqué « Hard rock’n’roll », poursuit donc dans le chemin tout tracé de leur sillage : 42 Decibel a bien été bercé tout près des AC/DC, ZZ Top et autres groupes de rock mythiques pour faire autre chose… « Rolling in town » est clairement un album défouloir, dopé à la coke rock’n’roll qui nous fait faire un sacré bond dans les temps. Nul doute que certains préféreront écouter les originaux pour ne pas se contenter de copies plus récentes, mais tant pis ! Sortez vos guitares, sortez vos amplis et faites du rock’n’roll ! A l’image d’un Burning down the road qui vous poussera à envoyer promener la planète entière, les riffs viendront accompagner vos soirées old school. Les 10 titres sont du même calibre, dépoussiérant le son des 70’s, quasi diaboliques (Can’t keep control, Rude and fast, Cold steel rider), bougrement entêtants aussi (Drop of booze). Que ce soit à travers de longs solos de guitares (Eye of the hawk, Down the hatch) ou des envolées blues bien maîtrisée (Smooth talker), 42 Decibel fait le taf. Et même s’il y a des ressemblances évidentes, il faut bien reconnaître qu’ils le font bien !

Album intégral en écoute

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